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Aimé Cesaire, Frantz Fanon, Cheikh Anta Diop et Richard Wright participèrent au 1er congrès
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Du 19 au 22 septembre 2006, Présence Africaine, la Communauté Africaine de Culture et le W.E.B. DuBois Institute for African and African-American Research (Harvard University) célèbreront à Paris, en collaboration avec l’UNESCO et l’Organisation Internationale de la Francophonie, le cinquantième anniversaire du 1er Congrès International des Écrivains et Artistes noirs, qui eut lieu du 19 au 22 septembre 1956 dans le mythique amphithéâtre Descartes de la Sorbonne.
Alioune Diop, initiateur de cette rencontre, et ses prestigieux compagnons parmi lesquels Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Jacques Rabemananjara, Cheikh Anta Diop, Richard Wright, Jean Price-Mars, Frantz Fanon, avaient su, sans appuis officiels, mettre en œuvre ce rendez-vous culturel international dont les principes régissent depuis lors, la place de la culture comme vecteur de dialogue entre les peuples.
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* Salués par Gide, Sartre, Camus, Monod, Picasso… |

Au soutien que l’équipe de Présence Africaine reçut de la part d’André Gide, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Théodore Monod pour ce 1er Congrès, s’ajoutèrent les marques de sympathie de Roger Bastide, Basil Davidson, Michel Leiris, George Padmore, entres autres. Pablo Picasso dessinait, à cette occasion, le portrait d’un homme noir, devenu l’affiche officielle du Congrès.
L’on déplorait l’absence de W.E. B. DuBois et de Paul Robeson, tous deux américains et interdits de visa. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de la défaite du nazisme, des intellectuels noirs renouent avec les requêtes et l’esprit des mouvements abolitionnistes des XVIIIe et XIXe siècles. Dans la continuité des congrès panafricanistes, notamment ceux de Londres, New York et Bruxelles, ont lieu les Congrès de Manchester (1945, 1947) avec des personnalités telles que W. E. B. DuBois, George Padmore, Kwame Nkrumah, Nnamdi Azikiwe, Jomo Kenyatta... Ces Congrès mettent l’accent sur le nécessaire engagement politique en vue de l’accession à l’indépendance des peuples du continent noir. Alioune Diop crée Présence Africaine en 1947.
Cette même année, l’anthologie de Léon Gontran Damas, Poètes noirs d’expression française 1900-1945, paraît aux éditions du Seuil. En 1948 Léopold Sédar Senghor publie l’Anthologie de la nouvelle poésie noire et malgache de langue française précédée de l’Orphée noir de Jean-Paul Sartre. La parution de ces deux textes constitue les prémices d’un grand mouvement d’affirmation des peuples noirs.
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* Présence africaine et diversité culturelle |

Le Congrès des Écrivains et Artistes noirs de 1956, qualifié de « Bandoeng culturel », réunit à la Sorbonne une centaine de délégués venus d’Afrique et de la Diaspora d’Europe, des Etats-Unis et de la Caraïbe.
Dans son discours d’ouverture, Alioune Diop déclarait : « […]Ce jour sera marqué d’une pierre blanche. Si depuis la fin de la guerre, la rencontre de Bandoeng constitue pour les consciences non européennes l’événement le plus important, je crois pouvoir affirmer que ce premier Congrès mondial des Hommes de culture noirs représentera pour nos peuples le second événement de cette décennie ». Dans la préface du numéro spécial de la revue Présence Africaine (VIII-IX-X) consacré au compte rendu de ce Congrès, Alioune Diop, précisait:
« […] nous sommes concernés par la culture mondiale quel que soit le niveau de notre équipement moderne [...]. Il importe que la majeure partie de la famille humaine ne soit plus composée de sourds-muets enfermés dans leur univers, et confiés à la garde d’une minorité dont ils ignoreraient les problèmes, les œuvres, les intentions. Il importe que les grands problèmes soient accessibles à toutes les consciences et que toutes les originalités culturelles soient accessibles à chacun [...] »
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* Césaire, Senghor : pour un « rendez-vous du donner et du recevoir » |

Léopold Sédar Senghor déclarait dans son discours de clôture : « […] parce qu’il faut construire la civilisation de l’universel, nous devons ainsi nous retrouver entre nous, car la civilisation de l’universel sera faite de l’apport de tous. Pour employer un mot de Césaire, ce sera « le rendez-vous du donner et du recevoir », « […] Nous voulons d’abord nous connaître nous-mêmes et nous réaliser nous-mêmes, pour réaliser en même temps l’humanité entière.» Anticipant sur le futur, le Congrès de 1956 consacrait ainsi, en même temps que la réalité et la diversité enrichissante des cultures, le nécessaire dialogue des civilisations.
Si l’on se rappelle que c’est en novembre 2001, que l’UNESCO adopta la Déclaration universelle sur la Diversité culturelle et en octobre 2005, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, l’on mesure la pertinence de l’action entreprise par Alioune Diop et ses compagnons, et le caractère visionnaire de cette initiative. Celle-ci aura contribué au rôle prééminent, dans le domaine de la création et des industries culturelles, de la matrice africaine qui se manifeste aujourd’hui à travers le monde, sous différents aspects.
Grâce à la revue Présence Africaine créée en 1947, à la maison d’édition Présence Africaine (1949), à l’OING « Société Africaine de Culture » (1956) devenue aujourd’hui « Communauté Africaine de Culture », relayées par la librairie « Présence Africaine », différents courants de pensée ont pu trouver un espace d’expression. Ce 1er Congrès mérite d’être commémoré pour que cette page importante de l’histoire ne tombe pas dans l’oubli et que les nouvelles générations puissent disposer, à travers la connaissance de l’événement, d’un chaînon capital dans l’appréhension de leur identité. Ce congrès fut notamment suivi d’un 2e Congrès international des Ecrivains et Artistes noirs (Rome, 1959), et de Festivals mondiaux des Arts nègres, (Dakar, 1966 et Lagos, 1977), ainsi que de nombreux colloques.
PRINCIPAUX PARTENAIRES
W.E.B Du Bois Institute
Harvard University
104 Mt Auburn Street, 3R
Cambridge, MA 02138
USA
FRUNDA@aol.com
UNESCO
1, rue Miollis
75015 – PARIS
France
Tel : 01.45.68.17.17
j.sopova@unesco.org
AVANT-PROGRAMME
La commémoration du 1er Congrès international des Ecrivains et Artistes noirs sera organisée autour de trois séries de manifestations qui se dérouleront à la Sorbonne et à l’UNESCO :
Une cérémonie d’hommages honorera les participants du premier Congrès avec des portraits les évoquant et la remise de distinctions en présence de personnalités du monde des arts et des lettres (19 septembre 2006).
Des témoignages replaceront le public dans l’ambiance du Congrès de 1956 (20 septembre 2006).
Un espace de réflexion sous forme de tables rondes permettra d’instaurer le débat et de revisiter les thèmes, les leçons et les recommandations du Congrès de 1956 à la lumière de l’actualité (20/22 septembre 2006). Des manifestations artistiques sont prévues pour ponctuer cette commémoration.
site de Présence Africaine |
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