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Une vue du pays aaux mille collines
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lynn waldron |
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Le procès d'un célèbre chanteur rwandais, Simon Bikindi, accusé notamment d'incitation au génocide, à travers ses chansons, démarre lundi prochain devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) siégeant à Arusha (Tanzanie), a appris mardi la PANA du greffe du tribunal.
Bikindi, 52 ans, répond de six chefs d'accusation : entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, assassinat, persécution.
Selon l'acte d'accusation, il est surtout poursuivi pour avoir composé des chansons incitant les Hutus à tuer les Tutsis.
"Entre 1990 et 1994, Simon Bikindi a composé, exécuté, enregistré ou diffusé des oeuvres musicales prônant la solidarité entre les Hutus et accusant les Tutsis d'asservir les Hutus", indique l'acte d'accusation.
"Ces oeuvres ont, par la suite, été utilisées dans une campagne de propagande visant à faire passer les Tutsis pour l'ennemi et à inciter et encourager la population hutue à se démarquer des Tutsis et à les tuer", soutient encore le procureur dans l'acte d'accusation.
Originaire de la préfecture de Gisenyi (nord du Rwanda), comme le président Juvénal Habyarimana, Simon Bikindi était membre du parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND).
Il était également haut fonctionnaire au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Il était, en son temps, le chanteur rwandais de musique folflorique le plus célèbre dans son pays.
Il sera jugé par une chambre présidée par l'Argentine Inès Weinberg de Roca.
Son équipe de défense sera conduite par le Kenyan Wilfred Nderitu tandis que le banc du procureur sera dirigé par le Camerounais William Egbe.
Bikindi a été arrêté aux Pays-Bas en juillet 2001 et transféré au TPIR en mars 2002.
Il est le seul artiste arrêté à ce jour par ce tribunal des Nations unies. |