
La Commission européenne (CE) a exprimé mardi, "son choc et son indignation" suite au meurtre d'une religieuse italienne à Mogadiscio, dimanche, et appelé de ses voeux à un procès rapide des auteurs de cet "acte lâche et ignoble".
Soeur Leonella Sgorbati, 66 ans, et son garde du corps somalien, ont été tués par des inconnus armés, un assassinat qui, selon les médias locaux et internationaux, aurait partie liée avec les protestations contre les propos associant Islam et violence tenus la semaine dernière par le Pape Benoît XVI.
Le souverain pontife a, depuis, dit ses regrets pour ces propos controversés tenus durant une visite en Allemagne, son pays natal.
"La Commission européenne espère que le(s) auteur (s) de cet acte lâche seront rapidement traduits en justice", a déclaré dans un communiqué rendu public à Nairobi la CE, qui représente les 25 Etats membres de l'Union européenne.
Le corps de la religieuse est arrivé à Nairobi, et trois autres religieuses italiennes travaillant de façon volontaire pour l'organisation internationale pour le bien-être des enfants à Mogadiscio, ont été évacuées vers Nairobi par Willy Huber, le directeur régional des Villages d'enfants SOS pour l'Afrique de l'Est.
Soeur Sgorbati travaillait dans un Hôpital SOS à Mogadiscio où elle gérait une école d'infirmières.
"Sa mort prématurée est un coup dur pour la cause de la paix, intervenant au moment où le peuple somalien peut à peine se permettre de perdre des gens engagés comme Soeur Sgorbati", note le communiqué de la CE.
"Conformément aux souhaits de la défunte, le corps de Soeur Leonella a été transféré à Nairobi où elle sera enterrée dans le courant de la semaine", poursuit le communiqué qui exprime les condoléances de la CE à la famille de la disparue, à l'ensemble des religieuses de l'Ordre de Consolata et à ses collègues, stagiaires et amis".
Dans un communiqué rendu public lundi à Nairobi, le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Somalie, François Lonseny Fall, a condamné l'assassinat de la religieuse et demandé l'arrestation des suspects.
Le gouvernement somalien a lié l'assassinat de la religieuse italienne à la série d'"attaques bien coordonnées contre le gouvernement, y compris l'attentat, lundi, contre le président intérimaire du gouvernement, Abdulahi Yusuf, qui a perdu six de ses gardes du corps dans cette attaque.
"La tentative d'assassinat à Baidoa (lundi) est liée à ce qui s'est passé à Mogadiscio (dimanche) où la religieuse catholique a été tuée de sang froid. Celui qui est derrière cette tentative d'assassinat est derrière cette attaque" a déclaré le ministre des Affaires étrangères somalien, Ismael Mohmoud Hurreh, lors d'une conférence de presse à Nairobi. |