
Le ministre sénégalais de l'Agriculture, de l'Hydraulique rurale et de la Sécurité alimentaire, Farba Senghor, a lancé mercredi à l'île de Gorée (3,5 km de Dakar), un vibrant appel aux autorités françaises pour un accroissement des moyens en faveur du Plan de Retour des émigrés vers l'agriculture (REVA).
"Nous sollicitons le soutien technique, matériel et humain de la France à ce vaste programme de développement de l'agriculture qui va nous aider à retenir nos jeunes contre l'aventure hasardeuse de l'émigration clandestine", a indiqué Farba Senghor, qui s'exprimait à Gorée à l'ouverture d'une réunion du Comité franco- sénégalais de coopération agricole.
Selon lui, l'Inde, la Libye et l'Espagne ont déjà manifesté leur engagement pour l'exécution de ce programme lancé par le gouvernement du Sénégal en novembre 2005, à travers divers dons de matériels agricoles.
Il a également souligné que le gouvernement espagnol débloquera bientôt une enveloppe financière de 20 millions d'euros, pour le compte de REVA.
"La France est notre partenaire historique et elle se doit de renforcer sa coopération agricole avec le Sénégal, afin d'aider le pays à juguler le flux croissant d'exode auquel il est confronté, par le maintien des jeunes dans l'activité agricole", a indiqué le ministre sénégalais de l'Agriculture, de l'Hydrauliqe rurale et de la Sécurité alimentaire.
Selon Farba senghor, les moyens sollicités par l'Etat sénégalais sont surtout destinés à favoriser la réalisation d'au moins un pôle agricole d'excellence dans chaque village du Sénégal ainsi qu'un autre de type sylvo-pastoral, afin de moderniser le secteur de l'élevage dans le monde rural.
Le Comité franco-sénégalais de coopération agricole (CFS), créé en 2003, est le principal instrument de la coopération entre la France et le Sénégal dans le secteur agricole.
La réunion de Gorée avait pour objectif de travailler à l'élaboration d'une Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP), pour le Sénégal. |