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Abdoulaye Wade et Nicolas Sarkozy
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Présent ce week-end au Sénégal où Ségolène Royal doit également se rendre mardi et mercredi prochain (elle est née à Dakar), Nicolas Sarkozy a choisi la date de son voyage dans le but de devancer celle qui pourrait être sa principale concurrente lors des prochaines présidentielles.
Il en a profité pour signer avec le Sénégal un accord qualifié "d'historique et sans précédent" sur la gestion des flux migratoires. L'accord concerne l'immigration régulière, irrégulière et le co-développement.
Concernant l'immigration régulière, la France fera un effort en matière de délivrance des visas de circulation pour les sportifs, les artistes et les hommes d'affaires. Les visas seront valables de un à cinq ans, et permettront des séjours allant jusqu'à trois mois par semestre.
Concernant l'immigration irrégulière, le Sénégal se montrera plus coopératif en ce qui concerne le rapatriement de clandestins sénégalais.
Le co-développement prendra la forme d'une aide financière pour commencer. Montant 2,5 millions d'euros pour le financement de micro-projets dans le domaine de l'agriculture.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs expliqué qu'il avait levé l'équivoque entre lui et le président Wade concernant l"immigration choisie" qu'Abdoulaye Wade avait critiqué à une époque. Le ministre de l'intérieur français par ailleurs candidat à la présidentielle a aussi ajouté "que ni l'Europe ni la France ne pouvait accueillir tous ceux qui rêvent d'un eldorado." : "Une ouverture générale des frontières entraînerait en peu de temps une déstabilisation des sociétés européennes et l'arrivée au pouvoir de partis xénophobes. Cela, personne ne le souhaite", a-t-il conclu.
Pour le ministre sénégalais de l'intérieur Ousmane Ngom, le texte a été âprement négocié à l'occasion de rencontres entre les parties françaises et sénégalaises, signe selon lui d'une approche concertée. Arrivé samedi après-midi à Dakar, Nicolas Sarkozy a déposé une gerbe sur la tombe du président Senghor, a rencontré Abdoulaye Wade et son homologue sénégalais ainsi que la communauté française avant de repartir sur Paris.
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