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Obasanjo et Atiku Abubakar
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Le vice-président nigérian Atiku Abubakar a adressé une lettre à la Chambre législative fédérale haute, le Sénat, pour expliquer son rôle dans la prétendue mauvaise gestion et le détournement de millions de dollars US appartenant à la société pétrolière nationale.
Le rapport d'enquête de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), étayé par le Conseil exécutif fédéral et celui d'une enquête administrative, ont accusé le vice-président d'abus de pouvoir et de mauvaise gestion de fonds.
Ces rapports, s'ils sont confirmés, pourraient empêcher M. Abubakar de se présenter à l'élection présidentielle de 2007.
Mais dans sa lettre, adressée au président du Sénat, Ken Nnamani, M. Abubakar a expliqué en détail son rôle dans le placement de ces fonds dans deux banques, qui selon l'EFCC visait à favoriser des partenaires d'affaires du vice-président.
Le vice-président soutient pour sa part n'avoir rien fait de mal.
Le président Olusegun Obasanjo, qui a ordonné les enquêtes, a transmis ces rapports au Parlement nigérian, qui ne les a pas encore examinés, tandis que M. Abubakar a contesté en justice leur véracité.
"Je veux affirmer catégoriquement que les conclusions de l'EFCC telles qu'elles sont contenues dans son rapport daté du 24 août 2006 et le contenu du rapport de la soit-disant "Commission administrative d'enquête" basé sur le rapport de l'EFCC, tels qu'ils prétendent faire référence à ma personne, sont totalement faux, sans fondement et contraires aux faits", a écrit le vice-président dans sa lettre adressée au Sénat.
"Je vous invite à les considérer comme tels et à reléguer ces rapports dans les poubelles de l'histoire où se trouvent leur place", a-t-il ajouté.
M. Abubakar allègue que ces enquêtes et leurs conclusions ont été pré-déterminées par un "président vindicatif", prêt à tout pour briser ses ambitions présidentielles.
Mais le président Obasanjo a réfuté ces accusations, en déclarant avoir ordonné ces enquêtes suite à une lettre qu'il a reçue du membre du Congrès américain Williams Jefferson et dans le cadre de la poursuite de la lutte de son administration contre la corruption. |