
Une des plus grandes nationalistes et militantes des droits de la femme du Nigeria, Margaret Ekpo, est décédée à l'âge de 92 ans a rapporté la presse locale vendredi.
Mme Ekpo s'est éteinte jeudi après-midi au centre hospitalo- universitaire de Calabar dans l'Etat du sud-est de Cross River, selon le fils aîné de la défunte Eddie Ekpo.
Née en 1914 à Creek Town, actuel Etat de Cross River, Mme Ekpo s'est distinguée dans la vie politique nigériane sous la première et la deuxième républiques.
Elle a participé avec ses contemporains, comme le premier président du pays, Nnamdi Azikiwe, et des géants politiques comme Obafemi Awolowo Mbonu Ojike, Jaja Nwachukwu, M.T. Mbu et Aminu Kano, à la quête incessante de l'indépendance du Nigeria de la Grande-Bretagne.
Elle a parcouru le pays avec d'autres féministes renommées comme Funmilayo Ransome Kuti, mobilisant les femmes pour les conscientiser politiquement et les faire participer aux affiliations politiques émergentes afin de protéger leurs intérêts et d'assurer le développement de la nation.
Mme Ekpo a été une des trois femmes nommées à l'Assemblée des chefs dans les années 50. Les autres étant Funmilayo Ransome Kuti (nommée à l'Assemblée des chefs du Nigeria occidental) et Janet Mokelu (nommée avec Margaret Ekpo à l'Assemblée des chefs du Nigeria oriental).
Elle a poursuivi sa carrière en tant que représentante du Nigeria à la Conférence de l'union interparlementaire (1964), représentante du Nigeria à la Conférence internationale des femmes (1963), membre du Parlement du Nigeria (1960 1966) et représentante des intérêts des femmes à la Conférence constitutionnelle nigériane (1960).
L'aéroport de Calabar, la capitale de Cross River, ainsi que plusieurs édifices publics à travers la fédération, portent le nom de Mme Ekpo.
Par ailleurs, le gouverneur de Cross River Donald Duke a rendu hommage à M. Ekpo, la qualifiant de nationaliste de la première heure qui s'est battue avec toute son énergie pour l'indépendance du pays et la responsabilisation des femmes.
Dans un communiqué à Calabar, M. Dule a déclaré que la disparition de Mme Ekpo marquait la fin d'une grande et remarquable vie, pleine d'accomplissements et exemple éclatant de stoïcisme pour les jeunes de l'Etat et de la nation. |