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Merci à Jamel Debbouze et à nos amis maghrébins.
26/09/2006
 

Pour la décision de Jacques Chirac et la décision de revaloriser les pensions des anciens combattants africains
 
Par Lucien Pambou
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Jamel Debbouze dans "indigènes"  
Jamel Debbouze dans "indigènes"
 

A la minorité visible en général et à la minorité visible en particulier,

Le débat fait partie de mon univers intellectuel et pratique. La décision prise par le Président Chirac de revaloriser les pensions des anciens combattants étrangers gelées depuis 1959, à la suite du film « Indigènes » de Rachid Bouchareb et des actions beaucoup plus larges de tous ceux qui ont contribués à la valorisation de l’image de l’étranger dans la libération de la France comme Madame Taubira ou d’autres associations largement impliquées dans la reconnaissance du rôle des noirs dans la libération de la France. Rachid Bouchareb, de parents algériens, Djamel Debbouze, de parents marocains, sont les deux fers de lance de la réussite du film « Indigènes » qui va faire date dans notre société.



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Djamel Debbouze, par sa mise en équation de la dénonciation des discriminations dans la société française envers les minorités et sa contribution pratique et financière dans la réalisation du film qui a reçu le prix d’interprétation masculine au 59ième festival de Cannes présidé par Wong Kar-wai, montre la voie aux autres minorités sur ce qu’il faut faire concrètement dans la société française. Djamel Debbouze appartient à la minorité maghrébine qui a réussi dans le show business et qui a parfaitement compris qu’il faut tisser des liens entre l’histoire et la modernité, même si cette modernité passe par le divertissement pour montrer les choses.

En créant une relation de confiance avec le réalisateur Rachid Bouchared, Djamel Debbouze, star du show business, sans rancune et sans peur, fait triompher l’hymne des soldats indigènes « C’est nous les Africains ». Merci à Djamel Debbouze, merci aux cinq acteurs principaux d’ « Indigènes », merci à Rachid Bouchared, grâce à eux, le Président Chirac estime qu’il faut une réciprocité entre tirailleur français et tirailleur sénégalais et gourmis, ce qui permet de décristalliser le gel des pensions décidé par l’Etat français au moment de la décolonisation.



"Little Senegal"réalisé par Rachid Bouchareb en 2001  
"Little Senegal"réalisé par Rachid Bouchareb en 2001
© frenchfilm.vcu.edu
 

Cette participation active de nos amis maghrébins à la lutte concrète contre les discriminations et à la réhabilitation de l’histoire par les débats, la filmographie dont le film « Indigènes » dénonce la condition des soldats venus des colonies combattre pour la libération de la France doit être un exemple pour nous noirs dont les associations et leurs dirigeants sont des adeptes de logorrhée que d’action pratique dès lors qu’il s’agit de parler de discrimination.

A la différence de nos amis maghrébins, qui comme nous et peut-être avant nous ont souffert de la charge émotionnelle de la colonisation, alors que nous noirs nous avons été tout simplement traités comme des bêtes lors de l’esclavage, il nous est resté des séquelles importantes.



Des tirailleurs défilant sous l'arc de triomphe  
Des tirailleurs défilant sous l'arc de triomphe
© rabat-maroc.net
 

Malgré nos dénégations, malgré nos dénonciations des discriminations, nous restons assez bizarrement structurés autour d’une vision « blanche » de la dénonciation des discriminations dont serait victime le peuple noir. De quel peuple noir parlons-nous ? Du peuple antillais ? Du peuple africain ? Du peuple américain ? Du peuple de Nouvelle Guinée ? Le film « Indigènes » de Rachid Bouchareb opère un recadrage esthétique qui valorise la place des soldats des colonies, Afrique du Nord et Afrique sub-saharienne. Comme d’habitude l’Afrique sub-saharienne et les noirs que nous sommes nous laissons à d’autres le soin de conduire notre destinée !

Où sont nos Bouchareb et Djamel de l’Afrique subsaharienne noire, alors que nous avons tant de vedettes du ballon rond capable de financer des films, alors que nous avons d’éminents représentants d’associations noires dont le passe-temps favori est de dénoncer les discriminations sans une efficacité réelle car au-delà de la dénonciation ses dirigeants n’ont pas les moyens pratiques et financiers de leur logorrhée dénonciatrice. Il ne suffit par d’organiser des conférences-dénonciations pour que les choses avancent.



Rachid Bouchareb  
Rachid Bouchareb
© filmfestivals.com
 

Malheureusement, nous restons à l’image du maître français qui fait de la dénonciation un viatique. Oui « Indigènes » permet un recadrage efficace et nous donne la possibilité de faire bénéficier à nos enfants l’effet de mémoire nationale auquel leurs grands-parents ont largement contribué en permettant à la France d’être libre. Que les peuples noirs (antillais, africains, américains, de nouvelle Guinée et d’ailleurs) s’entendent à minima et s’organisent à maxima pour qu’un jour les enfants noirs français disent « si le film « Indigènes » a remis la question des pensions à l’ordre du jour et si le président Chirac a décidé un lundi 25 septembre 2006 de revaloriser les pensions de nos grands-parents ;

le film « Indigènes » a permis à nos parents noirs divisés de faire le point sur leur division, de se rassembler et de trouver les solutions pour qu’un film « la France noire » voit le jour. Pour y parvenir, nous parents noirs d’enfants français noirs devons nous départir de notre égocentrisme, incompétence, trahison et petitesse mentale inculquée par les maîtres à nos aïeuls et grands-parents et parents pendant la traite, l’esclavage, la colonisation, la décolonisation et la néocolonisation afin que nos enfants soient fiers de leurs mémoires qui favorisent leur enracinement total dans la société française.


 
© africaatthepictures.co.uk  

Si nous parents, nous sommes incapables par l’incompétence, l’inorganisation, la médisance, la trahison et la boursouflure intellectuelle, essayons par des accommodations comme nos amis maghrébins ont su le faire de créer les conditions d’un espace possible d’intelligence et de réalisation pour nos enfants à la valorisation de la mémoire noire dans la société française.

Lucien Pambou , économiste et politiste

       
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lucien pambou   
 
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