
Le vice-président du Nigeria, Atiku Abubakar, a été inculpé par le Bureau pour le respect de l'éthique pour infraction présumée au code d'éthique des titulaires de fonctions officielles.
Cette mesure fait suite à son inculpation pour abus de pouvoir et mauvaise gestion de fonds appartenant à une agence pétrolière sous sa supervision.
Le journal privé Punch rapporte ce mercredi une information selon laquelle, deux autres titulaires de fonctions officielles, un assistant du vice-président (Umar Pariya) et l'ex-secrétaire exécutif du Petroleum Technology Development Fund (Yusuf Abubakar), ont également été inculpés.
"18 charges ont été retenues contre eux", révèle le journal qui cite le conseiller juridique/procureur du bureau, Thompson Olatigbe.
"Le dossier a été introduit vendredi dernier au tribunal. Nous avons fixé lundi une date mais nous ne lui avons pas encore remis une copie des charges", a déclaré M. Olatigbe, en référence au vice-président.
Il a indiqué que l'audition de l'affaire aura lieu le 3 octobre prochain.
S'il est reconnu coupable, le vice-président et ses co-accusés risquent une interdiction d'exercer une fonction officielle pour un maximum de 10 ans et la confiscation par l'Etat de tout bien acquis par le biais de la corruption ou de l'abus de pouvoir.
Les personnes reconnues coupables par le Bureau conservent le droit de faire appel.
Une enquête menée par la Commission contre les crimes financiers et économiques (EFCC) considère le vice-président coupable d'abus de pouvoir et de corruption concernant le placement de 165 millions de dollars US du PTDF dans deux banques.
La commission affirme que cet argent avait été délibérément placé dans ces banques pour rendre service à deux des amis du vice- président, qui ont plus tard obtenu des prêts substantiels auprès de ces banques.
Le président Olusegun Obasanjo a par conséquent mis sur pied un Panel administratif, qui a inclupé le vice-président, et les deux rapports ont été présentés à la législature bicamérale.
M. Abubakar, qui a nié l'ensemble de ces accusations, a institué une action en justice auprès de la Cour fédérale d'Abuja, pour se laver de tout soupçon et faire annuler les chefs d'inculpation, qui pourraient compromettre ses ambitions présidentielles.
M. Abubakar a également accusé le président Olusegun Obasanjo de le persécuter pour avoir ruiné les tentatives de ce dernier de briguer un troisième mandat. |