Le Pape Benoît XVI a excommunié le turbulent archevêque zambien, Emmanuel Milingo, après que ce dernier eut ordonné quatre évêques mariés, dimanche à Washington DC., a annoncé mardi un communiqué du vatican.
Le communiqué déclare que Mgr Milingo, âgé de 76 ans, a été automatiquement excommunié en vertu des lois de l'église, de même que les quatre évêques mariés.
"Le Saint-Siège a patiemment suivi l'évolution des événements qui, malheureusement, ont conduit l'archevêque Milingo dans l'irrégularité et à une rupture progressive de la communion avec l'Eglise", poursuit le communiqué.
L'excommunion papale complète la chute de l'archevêque Milingo de la hiérarchie de l'Eglise catholique romaine, qui se vante de compter plus d'1 milliard de fidèles dans le monde.
Le prélat au passé controversé, a récemment défrayé la chronique pour avoir préconisé que le mariage des prêtres catholiques contrairement à leur voeu de célibat et à un moment où l'église se bat contre le problème des prêtres pédophiles.
Six ans auparavant, M. Milingo lui-même, s'est marié à une Sud- coréenne lors d'un mariage collectif à New York organisé par la secte Moon basée en Corée.
Pour étouffer ce scandale désastreux, le regretté Pape Jean Paul II était personellement intervenu pour veiller à ce que Mgr Milingo, après une année de réhabilitation en Amérique du Sud, soit installé dans un couvent près de Rome.
Mais on ne sait pas comment le turbulent Milingo, qui avait renoncé à son mariage controversé, a réussi à quitter Rome récemment pour réapparaître aux Etats-Unis, où il a rejoint sa femme, avant de faire sa fameuse déclaration sur le voeu de célibat des prêtres, qui a été condamnée par le Vatican.
Mgr Milingo est devenu archêque de lusaka à l'âge de 39 ans, mais après 14 ans à son poste, il a eu maille à partir avec le Vatican pour ses activités d'exorciste et de guérisseur.
Il a été rappelé à Rome en 1983 mais avait réussi à garder son rang d'archvêque avant d'effectuer plus tard un retour triomphal à Lusaka.
Sa rupture avec le Saint-Siège semble aujourd'hui consommée.
L'excommunication, la sanction ecclésiastique maximale pour un Catholique dévoyé, est décidée en dernier recours après que l'Eglise a épuisé toutes les autres options pour obtenir la rédemption d'un fautif.
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