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Le président ivoirien Laurent Gbagbo
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L'Etat de Côte d'Ivoire dépense, en moyenne, entre 35 et 38 milliards de FCFA (entre 67.728.906 et 73.534.240 dollars US), par an, pour ses factures d'eau, d'électricité et de téléphone, selon M. Oubli Benoît, directeur du Patrimoine de l'Etat, qui en a fait la révélation au cours d'un séminaire sur l'optimisation de la dépense publique, tenu en août dernier, à Yamoussoukro, la capitale politique et dont les résultats ont été publiés mercredi.
Selon le haut fonctionnaire, même si des efforts ont été faits depuis 2000 pour rationnaliser la consommation, ces dépenses restent élevées et continuent à représenter un volet important de la dépense publique.
Ainsi, en ce qui concerne précisément l'utilisation du téléphone, la facture qui s'élevait à près de 17 milliards de FCFA en 1999, a été ramenée à 8 milliards en 2005, à la suite de la prise d'un décret fixant les conditions d'utilisation du téléphone tant au bureau qu'à domicile.
Selon les nouvelles règles définies, les lignes internationales, auxquelles même des plantons avaient accès à l'époque et qu'ils exploitaient commercialement, en dehors des heures de bureau, sont depuis réservées aux présidents d'institution, aux membres du gouvernement, aux directeurs de Cabinet, aux directeurs généraux et à tous ceux qui ont un rang équivalent.
Dans l'administration, seuls les directeurs et sous-directeurs ont droit aux lignes interurbaines. L'accès au téléphone cellulaire n'est autorisé que sur les lignes internationales. Mais d'une façon générale, la consommation pour l'interurbaine et l'internationale est plafonnée, en fonction de la position que l'on occupe.
Ainsi, un directeur disposera d'un plafond de 80.000 FCFA pour la ligne interurbaine et de 120.000 FCFA pour l'internationale. Quant au ministre, il pourra téléphoner à sa guise à travers tout le pays, mais est "plafonné" à 200.000 FCFA pour ses communications extérieures.
Cette rationalisation de l'usage du téléphone dans les ministères et dans l'administration a donc permis à l'Etat de Côte d'Ivoire de réaliser une économie substantielle de près de 9 milliards de FCFA en six ans.
S'il s'est félicité des résultats acquis pour le poste téléphone, le directeur du Patrimoine d'Etat n'a pas caché sa préoccupation quant aux difficultés que ses services rencontrent dans la gestion des postes eau et électricité, secteurs apparemment plus difficiles à maîtriser.
Il a pointé le gaspillage qui prévaut dans ces secteurs, notamment dans celui de l'eau où il a indiqué que près du tiers de la facture de 6,5 milliards de FCFA, que l'Etat paie, en moyenne, chaque année, est imputable au gaspillage, aux fuites et aux branchements clandestins.
Avec une population estimée à plus de trois millions de personnes, Abidjan, la capitale économique, détient la palme du gaspillage. Cela a pour résultat un sérieux déficit d'eau potable pour les populations de certaines communes périphériques et populeuses comme Abobo et Yopougon, régulièrement confrontées à cet épineux problème. |