
Le pasteur Louis Farrakhan révèle dans une lettre à ses fidèles qu’il est gravement malade, et demande aux leaders de la Nation of Islam de pallier à son absence dans le but que « le mouvement vive longtemps, après que vous et moi serons partis ».
Agé de 73 ans, il a commencé à souffrir de douleurs au début de l’année, les même qu’en 1998, lorsqu’on lui avait découvert un cancer de la prostate et qu’il avait du subir une intervention chirurgicale. En visite à Cuba en mars dernier, ses médecins lui ont cette fois-ci diagnostiqué un ulcère.
Le 11 septembre dernier, il s’est exprimé dans « The Final Call », le journal de la Nation of Islam pour expliquer sa lutte contre une infection généralisée.
Ni le porte parole official du Howard University Hospital ni celui du quartier général de la Nation of Islam n’ont souhaité commenter l’état de santé de Farrakhan, qui affirme faire le maximum pour récupérer, car il pense que son travail n’est pas fait en son absence. Il dit avoir demandé à son état major de résoudre les problèmes durant sa convalescence.
Le vieux lion compare sa situation à celle de Fidel Castro qui a temporairement renoncé au pouvoir pour cause de maladie. Il demande à ses militants d’être « vigilants quant aux menteurs et trompeurs hypocrites qui voudraient profiter de sa mauvaise santé actuelle pour créer la confusion ».
Les experts s’accordent à dire que la mort de Farrakhan pourrait sérieusement altérer l’avenir du mouvement. « A travers l’histoire de l’organisation, la mort du leader en place a toujours signifié grand nombre de divisions », dit Lawrence Mamiya, professeur de theologie et d’études africaines au Vassar College de Poughkeepsie dans l’état de New York.
L’organisation avait déjà subi un schisme en 1975 à la mort de son chef Elijah Muhammad. De nombreuses factions de petite taille existent depuis.
Source : Associated Press, USA. |