
Le Sénat nigérian a nommé une commission spéciale de 13 membres chargée d'enquêter sur la société nationale pétrolière, Petroleum Technology Development Fund (PTDF), qui est au centre des accusations mutuelles entre le président Olusegun Obasanjo et son vice-président, Atiku Abubakar.
Le président du Sénat, Ken Nnamani, a déclaré que cette commission avait quatre semaines pour soumettre un rapport sur ses conclusions.
Le Sénat a décidé mardi d'enquêter sur le PTDF plutôt que sur Atiku Abubakar qui a été incriminé à propos de la gestion des 165 millions de dollars du PTDF, une société placé sous la supervision des services du vice-président.
M. Abubakar s'est félicité de l'ouverture de cette enquête, affirmant qu'elle allait l'innocenter.
"L'organisation de la campagne de M. Abubakar est confiante dans le fait que cette enquête va finalement le blanchir de tout méfait dans son rôle de superviseur du PTDF", a déclaré le porte-parole de cette organisation, Adeolu Akande.
Il a promis la coopération du vice-président à cette enquête, soulignant que "le peuple nigérian mérite de connaître la vérité sur le PTDF et sur la direction des organisations qui lui sont rattachées comme la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC)".
L'organisation de la campagne du vice-président a déclaré qu'il serait illégal de traduire le vice-président devant le Bureau du Code de conduite puisqu'il avait saisi la justice pour contester sa mise en accusation.
"L'ensemble du concept des poursuites devant le tribunal du Code de conduite est une négation du principe de l'immunité", a souligné l'organisation.
Le Bureau du code de conduite a annoncé mardi avoir engagé des poursuites contre le vice-président Abubakar pour son implication présumée dans une affaire de corruption et d'abus de pouvoir. |