|
 |
  |

Ndidi Okonkwo Nwuneli, 29 ans, est originaire du Nigeria, diplômée de Wharton à 20 ans et titulaire d’un MBA de la Harvard Business School à 23. Après avoir quitté son poste chez la firme de conseil Mc Kinsey où elle avait commencé sa carrière, Nwuneli a créé il y a deux ans (en mars 2000) avec un de ses compatriotes la FATE foundation, une organisation à but non lucratif destinée à aider les jeunes diplômés nigérians au chômage en leur fournissant les outils, les réseaux et les financements qui leur permettraient de créer des entreprises.
Nwuneli a grandi dans une famille de la middle class de la ville d’Enugu au Nigeria, avec un père professeur de pharmacologie et une mère américaine professeur d’histoire. Ses parents se sont rencontrés à l’université de Cornell en 1960. "Ils ont eu une grande influence sur ma vie, m’ont toujours poussé à faire de mon mieux et à rendre à la société ce qu’elle m’a donné".
Bien que le Nigeria soit le plus gros producteur de pétrole d’Afrique (plus de 10 % du pétrole utilisé aux Etats-Unis), 70 % de la population vit avec moins d’un dollar par jour et le pays est régulièrement cité comme l’un des plus corrompus du monde. Peu d’emplois sont disponibles pour les jeunes diplômés qui ont effectué leurs études sur place.
La Fate Foundation compte à ce jour trois programmes, et Nwuneli a appris beaucoup depuis le lancement effectif du programme. "Quand nous formions la première promotion, nous avons réalisé que le fait d’être au chômage n’incitait pas forcément les gens à vouloir s’en sortir". 15 des 20 étudiants de la première promotion sont sortis diplômés, mais seulement quatre entreprises ou micro entreprises ont été lancées. Et d’autres problèmes comme une faible affluence aux cours ou les retards étaient fréquents. "Nous avons décidé de mettre en place des critères plus sévères".
Les futurs bénéficiaires du programme devaient se présenter à un entretien, rédiger un essai, et passer un examen. Une fois admis, il était attendu des étudiants qu’ils assistent au cours régulièrement et qu’ils arrivent à l’heure. "Ceux qui arrivaient en retard trouvaient les portes fermées. Les participants qui manquaient trop de cours ont du quitter le programme" dit-elle. "Nous essayons de leur montrer que lancer une entreprise requiert de la discipline".
Les exigences accrues du programme ont eu des retombées puisque 20 des 33 étudiants de la seconde promotion ont crée des entreprises dans des secteurs d’activité allant des cybercafés internet au textile. Deux forums destinés aux investisseurs afin qu’ils découvrent les idées des étudiants et qu’ils fassent connaissance avec eux ont été organisés.
Les autres programmes de la fondation comprennent notamment une série de conférences mensuelles données par des entrepreneurs nigérians qui ont réussi. "C’est une chose de créer une entreprise, mais c’est autre chose de la maintenir en vie et de la rendre florissante. Le Nigeria est un pays où il est extrêmement difficile de réussir dans le monde des affaires. Les obstacles gouvernementaux par exemple sont incroyables. C’est motivant d’entendre s’exprimer des gens qui ont persévéré et réussi".
La fondation envisage de mettre en œuvre d’autres actions permettant aux créateurs d’entreprise de disposer de locaux pour leurs entreprises [au Nigeria, les entrepreneurs désirant disposer de locaux doivent payer deux années de loyer d’avance], d’ordinateurs, d’aide au marketing et à la comptabilité, d’eau et d’électricité (la plupart des entrepreneurs nigérians doivent acheter eux-mêmes des générateurs pour se fournir en électricité !). "Il n’y a pas de système de financement, et très peu d’entrepreneurs, à moins d’avoir beaucoup de moyens, peuvent réussir par eux mêmes".
"Le fait d’être une organisation à but non lucratif peut vous faire bénéficier du soutien du secteur privé. Ce que j’ai appris de mes études et de mon travail associatif aux Etats-Unis, c’est que les gens peuvent supporter de grandes causes à partir du moment où on démontre qu’on est crédible."
Ndidi Okonkwo et la Fate Foundation sont assurément très crédibles puisque la jeune femme figure (en compagnie de six autres africains) dans la liste des 100 leaders les plus prometteurs de demain (année 2003) établie annuellement à l’occasion du forum de Davos. Belle reconnaissance à seulement 29 ans...Un exemple à suivre assurément.
|
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|