
Le président zambien, Levy Mwanawasa, a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle de jeudi dernier, mais le leader de l'opposition, Michael Sata, a rejeté les résultats en mettant en cause la transparence du scrutin.
Le président de la Cour suprême, Ernest Sakala, a annoncé la réélection de M. Mwanawasa avec 1.177.846 voix, soit 42,99 pour cent des suffrages exprimés, contre 804.748 voix, soit 29,37 pour cent, pour M. Sata.
M. Mwanawasa, ainsi réélu pour un mandat de cinq ans, devrait prêter serment ce mardi à Lusaka, la capitale zambienne.
L'annonce de ces résultats a créé une certaine tension dans le pays où des affrontements avaient opposé dimanche des policiers et des militants de l'opposition qui manifestaient leur colère en dénonçant des fraudes en faveur du président sortant.
L'opposition a envoyé des lettres de protestation au président de la commission électorale, Ireen Mambilima, pour demander le report de la publication des résultats jusqu'à ce que soient élucidées les accusations de fraude.
M. Mambilima a rejeté cette requête en affirmant que la commission électorale obéissait à la Constitution du pays, indiquant que les partis mécontents des résultats étaient libres de saisir la Cour suprême.
Les candidats de l'opposition ont exclu de saisir la justice, estimant que l'affaire serait trop longue à résoudre.
Les observateurs internationaux, notamment ceux de l'Union européenne (UE), de l'Union africaine (UA) et du Commonwealth ont déclaré que les élections ont été "libres et transparentes". |