
La diva de la musique pop américaine, Madonna, est arrivée mercredi presque incognito dans un jet privé à Lilongwe, la capitale du Malawi, dans le but de créer un orphelinat et d'adopter un enfant malawite.
Il n'y avait pas de fanfare à l'aéroport international Kamuzu, où des officiels du ministère du Genre et du Bien-être des enfants ont accueilli Madonna et les 10 membres de sa délégation.
Après une brève discussion dans le salon d'honneur, Madonna, qui n'a pas fait de déclaration au groupe restreint de journalistes présents, a été conduite dans le centre de la capitale sous haute sécurité.
La Secrétaire chargée du Genre et du Bien-être de l'enfant, Andrina Mchiela, qui conduisait la délégation à l'accueil, a déclaré à la PANA que Madonna est au Malawi pour créer un orphelinat pour les enfants défavorisés.
La diva, également surnommée "Material Girl" d'après une de ses célèbres chansons des années 1980, devrait aussi adopter un enfant malawite.
"D'après les lois du Malawi, elle doit passer un séjour d'au moins 18 mois en terre malawite pour que nos agents chargés du bien-être des enfants fasse son enquête sur la famille", a expliqué à la PANA Tresfore Kang'ome, responsable au ministère du Genre et du Bien-être familial.
Compte tenu du fait que la star ne peut pas rester au Malawi, M. Kang'ombe a dit que Madonna utilise les services d'un Réseau d'organisations pour les orphelins et autres enfants vulnérables, qui a des liens avec la secte Kabalah, pour régler les détails juridiques de son projet.
Au terme de 18 mois, un tribunal devrait certifier si la famille remplit les critères pour compléter l'adoption.
Madonna et sa délégation ont passé la journée de mercredi dans un endroit inconnu "pour des raisons sécuritaires". Elle se rendra jeudi dans le village de Mphandula, à quelque 50 kilomètres de la capitale, pour visiter le site de son orphelinat.
Il s'agit de la première visite en Afrique de Madonna, qui s'est associée avec l'éminent économiste, le professeur Jeffrey Sachs (un Américain) et l'ex-président américain Bill Clinton pour le projet du Malawi évalué à 3 millions de dollars américains.
Elle rejoint un nombre croissant d'artistes occidentaux qui défendent la cause de l'Afrique. Il s'agit de la rock star irlandaise Bono, des actrices Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie et de l'acteur George Clooney qui a critiqué, le mois dernier, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU auxquels il reproche d'ignorer la crise dans la région du Darfour, au Soudan.
Le Malawi fait partie des pays les plus pauvres du monde, empêtré dans un cercle apparemment sans fin de la faim et des maladies.
Le VIH/Sida touche plus de 14% des 12 millions de Malawites, d'après les rapports officiels. |