
Un avion sans pilote, (unmanned aerial vehicle - UAV), s'est écrasé mardi à Kinshasa, a appris la PANA de source officielle à Bruxelles.
Selon un porte-parole militaire belge, l'appareil est tombé après son décollage à un kilomètre de la base militaire de N'Dolo où est situé le QG de l'EUFOR, la force européenne de réaction rapide, envoyée en RD Congo en appui à la MONUC.
L'appareil, qui s'est désintégré en tombant, a provoqué la mort d'une femme et fait plusieurs blessés, a indiqué le porte-parole militaire, qui a ajouté que l'on ignore encore les causes de l'accident.
Une commission d'enquête sera envoyée sur place pour déterminer les causes du crash.
Le 28 juillet dernier, un UAV avait été abattu par balles au moment où l'avion amorçait son atterrissage à la base de N'Dolo.
L'avion était tombé sur une maison dans le quartier de Kingabwa, faisant plusieurs blessés parmi les occupants. Le service médical de l'EUFOR avait pris en charge les blessés, et avait fourni une tente pour servir provisoirement d'abri à la famille dont la maison était détruite au moment du crash de l'appareil.
L'EUFOR a refusé de prendre en charge la reconstruction de la maison parce que l'enquête a montré que l'avion était tombé suite à un attentat et non à cause d'une défaillance technique.
On rappelle que la Belgique, qui n'a pas fourni de troupes combattantes à l'EUFOR, a livré à cette force quare avions sans pilote qui survolent nuit et jour le ciel de Kinshasa et de sa grande banlieue pour signaler tout foyer de tension.
Après le crash du 28 juillet dernier, la Belgique avait envoyé un appareil de remplacement.
Les avions sans pilote, qui transmettent les observations en temps réel, ont été d'une très grande utilité lors des affrontements du mois d'août qui avaient opposé les soldats fidèles au président Joseph Kabila à ceux de Jean-Pierre Bemba, à la résidence de ce dernier à Gombé.
Les observations envoyées par les UAV ont permis la coordination entre la MONUC et l'EUFOR qui ont pu lancer une opération conjointe ayant permis d'exfiltrer de la résidence, Jean-Pierre Bemba et les 14 ambassadeurs du CIAT (Comité international d'accompagnement de la transition), qui tenaient une séance de travail avec le vice-président congolais.
En raison de la tension persistante à Kinshasa à l'approche du second tour de l'élection présidentielle prévue pour le 29 octobre, la Belgique devrait envoyer un avion sans pilote de remplacement.
A cause des rotations à faire 24 sur heures 24 et d'une autonomie de vol déterminée de 10 heures, il faut une escadre de 4 avions sans pilote pour être efficace.
Une équipe technique de 53 soldats belges est chargée de la mise en oeuvre des UAV. |