
Kourou, Guyane, août 2006 : des militaires français attaquent et brutalisent plusieurs jeunes guyanais.
Les légionnaires affirment avoir subi une série d’agressions, ce qui les aurait conduit à se venger en organisant une expédition punitive.
Le 5 août, ils s’en prennent ultra violemment à des jeunes rencontrés par hasard sur une plage. Quatre d’entre eux seront hospitalisés dans un état grave.
La brigade de recherche de Kourou vient de terminer son enquête :
Les vingt-neuf militaires sont poursuivis pour association de malfaiteurs, ils auront à répondre de leurs actes devant un tribunal correctionnel en décembre prochain.
Vingt-six sont accusés de « violence volontaire avec arme, en réunion et avec préméditation ». Un d’entre eux devra répondre de subordination de témoins, quatre de dégradations volontaires et quatre autres de « non empêchement de délit portant atteinte à l’intégrité physique d’autrui ».
Cette affaire s’inscrit dans la lignée de plusieurs autres cette année, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint Martin, Saint Pierre et Miquelon…
Mais comment faire comprendre aux militaires et policiers que les DOM/TOM ne sont pas leur terrain de jeu ?
Une formation adaptée pour désapprendre la mentalité néo colonialiste et un recrutement majoritaire parmi la population locale (au lieu d’amener systématiquement des métropolitains) pourraient être des pistes de réflexion.
Car pour l’instant la mixture ne prend pas entre les représentants des forces de l’ordre -dont les motivations pour s’expatrier sont d’avoir un gros (très gros) salaire et une mer turquoise à portée d’orteils- et la bouillante de la société créole…
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