
Les solutions à la crise ivoirienne ne se retrouvent pas dans les menaces, les sanctions ou les tensions, a déclaré mercredi soir, le président du Rassemblement des républicains (RDR, opposition), Alassane Dramane Ouattara, de retour à Abidjan après plus de trois semaines d'absence du pays.
"Nous avons souffert de cette crise, nous en souffrons sur le plan humain, économique et financier, il faut trouver les moyens d'en sortir, il faut donc être responsable et éviter de se faire peur, car une situation de tension n'arrange personne", a-t-il déclaré à la presse, à sa descente d'avion.
Le président du RDR s'est exprimé ainsi en prévision des tensions qui se profilent à l'horizon, à la veille du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), sur la crise ivoirienne, prévu vendredi à Abuja.
Ce sommet est l'une des recommandations de la réunion de haut niveau du 20 septembre dernier à New York sur initiative du Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.
A cette tribune à laquelle le président ivoirien, Laurent Gbagbo, n'a pas pris part, les participants ont conclu qu'il était impossible d'organiser les élections en Côte d'Ivoire le 31 octobre, tel que prévu par la résolution 1633 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon Alassane Dramane Ouattara, "le bilan montre manifestement que depuis un an, les choses n'ont pas marché", malgré quelques progrès enregistrés, avec le Premier ministre de transition, Charles Konan-Banny, qui "a fait un travail consistant et important".
A l'approche de ce délai, les observateurs redoutent des tensions, avec la guerre des déclarations par presse interposée.
Le camp présidentiel s'active et multiplie les campagnes pour le départ de la Côte d'Ivoire des forces impartiales notamment les forces françaises de l'opération Licorne.
Par ailleurs, l'opposition civile et armée réclame la tête du médiateur de l'Union africaine, le président sud-africain, Thabo Mbeki et milite en faveur d'une nouvelle transition "sans Laurent Gbagbo". |