
La presse abidjanaise a consacré, vendredi, l'essentiel de ses titres au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la crise ivoirienne, prévu ce vendredi à Abuja, au Nigeria.
"Réunion de la CEDEAO sur la crise ivoirienne: l'après 31 octobre commence aujourd'hui", titre le journal pro- gouvernemental, "Fraternité Matin", qui donne les raisons de l'absence des leaders du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara et du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié à ce sommet.
Selon les investigations du journal, MM. Ouattara et Bédié n'ont pas pris part à ce sommet parce qu'ils n'y ont pas été invités.
"Toute la Côte d'Ivoire retient son souffle: Un miracle à Abuja?", s'interroge le "Nouveau Réveil", quotidien proche du PDCI, qui estime que Thabo Mbeki "est un invité très encombrant", s'inscrivant ainsi dans la logique de l'opposition qui récuse depuis quelques jours, la médiation du président sud-africain, désigné à cette fonction par l'Union africaine.
Des décisions, il y en aura à l'issue de ce sommet, à en croire le président sénégalais, Abdoulaye Wade dont les propos sont rapportés par le quotidien privé "Soir Info".
"Nous allons prendre des décisions", dit le président Wade sur "Soir Info".
Cependant, "24 Heures", quotidien indépendant, prédit déjà que les résolutions de ce sommet "seront placées sous scellés", précisant que cette option se justifie par le climat de tension dans lequel se tient ce sommet d'Abuja.
"Pour ne rien ajouter à cette atmosphère délétère, la CEDEAO aurait choisi de ne permettre aucune fuite des résolutions qui en découleront", écrit le journal.
Pour décrisper cette atmosphère tendue, les organisateurs du sommet ont jugé utile de "loger le président ivoirien Laurent Gbagbo et Guillaume Soro des Forces nouvelles dans le même hôtel", révèle "Le Patriote", proche du RDR.
Ce journal lève le voile sur les attentes de l'ONU en se référant aux propos du représentant spécial de Kofi Annan en Côte d'Ivoire, Pierre Schori au sortir d'une audience avec le président burkinabé, Blaise Compaoré, mercredi dernier à Ouagadougou.
"L'ONU attend des recommandations claires de la CEDEAO et de l'Union africaine", écrit le journal. |