
Un proche du président congolais Joseph Kabila, Léonard She Okitundi a estimé, mardi à Paris, "tout à fait possible" le réexamen du dossier des personnes condamnées pour l'assassinat en janvier 2001 de l'ancien de l'Etat congolais, Laurent-Désiré Kablia.
Trente deux personnes, dont son chef d'état-major particulier, le colonel Eddy Kapend, avaient été condamnées à mort par la Cour d'ordre militaire (COM) de Kinshasa pour "atteinte à la sûreté de l'Etat, assassinat et complicité d'assassinat".
"Il est tout à fait possible que cette sentence controversée soit réexaminée après le second tour de la présidentielle. Le chef de l'Etat a le pouvoir de régler d'une façon ou d'une autre cette question", a dit M. She Okitundi, directeur de cabinet du président Kabila.
S'exprimant lors d'une conférence de presse, il a souligné la volonté de l'actuel président congolais de poursuivre ses efforts de réconciliation nationale en cas de victoire lors du second tour de la présidentielle qui l'opposera le 29 octobre au leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba.
"Le président est déterminé à réconcilier tous les Congolais. Il l'a montré à travers sa main tendue à tous ceux qui veulent le rejoindre. Rien n'empêche aussi qu'il prenne une initiative sur ce dossier judiciaire si demain le peuple congolais lui faisait confiance", a-t- il affirmé.
Près de cent trente personnes avaient comparu en 2002 pour leur participation présumée à l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila devant la COM, une juridiction d'exception dont l'impartialité était contestée par les organisations de défense des droits de l'homme.
Le verdict de la COM, qui a été depuis lors dissoute, n'a pas élucidé les circonstances exactes de l'assassinat par balles de Laurent- Désiré Kabila alors qu'il se trouvait dans son bureau. Evacué vers un hôpital de Harare, au Zimbabwe, l'ancien chef de l'Etat congolais était décédé des suites de ses blessures 4 années après avoir chassé le maréchal Mobutu du pouvoir. |