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La Côte d'Ivoire face à la montée des périls
16/10/2006
 

"Si on dépouille Gbagbo de ses pouvoirs ce sera le chaos"
 
Par PANAPRESS
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Laurent Gbagbo  
Laurent Gbagbo
 

A la veille de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine sur la crise ivoirienne, la tension est montée d'un cran à Abidjan, où le camp présidentiel et l'opposition civile et armée s'affrontent ouvertement, par organes de presse interposés, à coups de déclarations fracassantes, de propos au vitriol, d'invectives outrancières, voire de menaces d'atteinte à l'intégrité physique de certaines personnalités, ouvrant ainsi la chronique d'un chaos annoncé.

"Si on dépouille Gbagbo de ses pouvoirs, ce sera le chaos", menace l'ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, le président du Front
populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), qui s'exprimait vendredi dernier à Abidjan, au cours d'une conférence de presse. "Si rien ne change, le pays sombrera dans le chaos", lui a rétorqué, le même jour, toujours dans la capitale économique, M. Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire général adjoint du Parti démocratique de Côte d'Ivoire(PDCI,l'ex-parti unique).

Dans la perspective d'un affrontement que certains présentent comme quasi-inéluctable, les héraults des deux camps multiplient les piques
assassines, les sorties enflammées et les discours guerriers pour
intimider l'autre et entretenir la flamme, quelque peu vacillante,
de la mobilisation des troupes.

Affi Nguessan, qui s'est manifestement lancé dans une logomachie populiste incendiaire, va jusqu'à utiliser des termes qui font froid
dans le dos, lorsqu'il annonce un prochain "nettoyage" de la zone
gouvernementale où, selon lui, le "bloc rebelle" (ndr: l'opposition
civile et armée) sera totalement interdit d'activités, si Laurent
Gbagbo était évincé du pouvoir.

Joignant le geste à la parole, le nouveau boutefeu du parti au pouvoir parcourt, depuis, au pas de course, les communes et quartiers populaires du district d'Abidjan, tenant meeting sur meeting, dans une atmosphère surchauffée, pour mobiliser et radicaliser ses troupes, dans la perspective du départ de la Force française Licorne, qui ouvrirait ainsi la voie, selon lui, à la "libération du pays", avec le désarmement "immédiat et obligatoire des rebelles".

Au final, le FPI, qui a décidé de lancer une pétition nationale pour réclamer le départ des militaires français, exige de l'Union africaine le renforcement des institutions de la République, à commencer par le président de la République, qui doit pouvoir nommer un Premier ministre de son choix pour discuter directement avec la "rébellion", écartant ainsi d'office l'opposition civile, qui a pour principaux piliers le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, l'ex-parti unique), de l'ancien président Henri Konan Bédié et le Rassemblement des républicains (RDR, opposition libérale), de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara.

Le parti de M. Laurent Gbagbo et ses alliés, regroupés au sein du Conseil national de la résistance pour la démocratie (CNRD), soutiennent donc, le plus naturellement du monde, le plan de sortie de crise que le chef de l'Etat a soumis au récent sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le 6 octobre dernier, à Abuja, au Nigeria.

Ce plan, qui bat en brèche les exigences de l'opposition quant à la mise à l'écart du chef de l'Etat de la gestion de la transition, le
transfert intégral des pouvoirs de l'Exécutif au Premier ministre du
Gouvernement de transition et la suspension de la Constitution, demande, entre autres, "la condamnation formelle de la rébellion, le soutien ferme de la CEDEAO au président élu de Côte d'Ivoire, l'application stricte de la Constitution, la formation d'un gouvernement d'unité nationale par abandon du gouvernement des partis
résultant des Accords de Marcoussis et la nomination d'un Premier
ministre de son choix par le président de la République pour discuter
avec les rebelles".

"Nous avons été jusqu'ici la majorité silencieuse, nous voulons être
maintenant la majorité bruyante", martèle encore le professeur Guikahué, qui assure que l'opposition entend relever désormais tous
les défis posés par les "refondateurs" du FPI, à commencer par celui de l'occupation de la rue, une méthode que M. Laurent Gabgbo et ses partisans ont jusque-là appliquée avec une certaine réussite. "A partir du 21 (ndr: octobre) tout sera mélangé", prévient M.

Alassane Salif Ndiaye, Secrétaire général de l'Union pour la
démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), porte-parole du RHDP
dont les militants semblent être désormais convaincus que "sans la
rue Gbagbo ne partira jamais", comme l'a récemment déclaré, avec
force, Mme Mariam Dao, Secrétaire générale des femmes du PDCI-RDA.

L'opposition, que l'on disait jusqu'ici assez timorée, a apparemment
repris du poil de la bête. L'appel lancé il y a quelques jours par
Guillaume Soro, le leader des Forces nouvelles, l'ex-rébellion, lors
d'une conférence de presse donnée à Abuja au lendemain du sommet de
la CEDEAO, semble y avoir trouvé un écho favorable.

"Il faut que les leaders ivoiriens assument leurs responsabilités. On
ne peut pas demander à la communauté internationale de venir enlever
Gbagbo du pouvoir à notre place. Ce n'est pas cela son travail de
venir enlever Gbagbo pour nous. C'est à nous d'enlever Gbagbo", avait
notamment plaidé le chef de l'ex-rébellion, qui a lancé une véritable
croisade anti-Gbagbo à travers la sous-région.

Dans une interview accordée, jeudi dernier, au "Nouveau réveil",
quotidien proche du PDCI, qui a d'ailleurs fait l'objet d'un tirage
supplémentaire, ce samedi, le journaliste Venance Konan, chroniqueur
émérite du quotidien gouvernemental "Fraternité matin" et membre influent de la Société civile, ne dit pas autre chose, qui conçoit parfaitement que la rue soit un moyen pour faire partir Laurent Gbagbo, dont il réclame d'ailleurs la démission, parce qu'incapable, selon lui, "de faire respecter une Constitution à laquelle il s'accroche pourtant".

Les différentes propositions de sortie de crise formulées au sein de
l'opposition civile et armée, que ce soit celles du RHDP, de Guillaume Soro et des Forces nouvelles, ou plus récemment de M. Alassane Ouattara, aboutissent toutes au même constat: la nécessité d'une mise à l'écart du président Gbagbo dans la gestion de la seconde période de transition qui devrait s'ouvrir après le 31 octobre prochain et la mise en place d'un nouveau dispositif institutionnel, faisant d'un président de la tansition, pour l'ex-rébellion, ou d'un Premier ministre, pour la formule du leader du RDR, le détenteur exclusif des pouvoirs de l'Exécutif.

Constat pour constat, il est désormais clairement établi que la quasi-totalité de la centaine de formations politiques légalement déclarées en Côte d'Ivoire, qu'elles soient affiliées à un bloc ou
non, a ainsi opté pour la rupture avec le statu quo, du fait de
l'incapacité du gouvernement de transition à organiser les élections
générales à la date prévue, un échec sur lequel chacun a établi son
propre diagnostic.

Seulement voila: chaque camp voit midi à sa porte et reste totalement figé sur ses positions. Une attitude à l'initiative du camp présidentiel, au lendemain des déclarations de son chef, qui a décrété la fin des "négociations" avec ses opposants, consommant ainsi la rupture du dialogue que le Premier ministre Charles Konan-Banny avait difficilement réussi à établir lors du sommet de Yamoussoukro.

Nombreux sont les Ivoiriens qui pensent aujourd'hui que la simple reconduction du tandem Gbagbo/Banny, même avec des "pouvoirs renforcés" au second, sera inopérante pour sortir le pays de la crise qui pourrait même aller en s'aggravant, au risque de conduire à l'irréparable.

"Moi, je suis désolé pour la Côte d'Ivoire, mais on va descendre encore plus bas. Notre descente aux enfers va continuer si on reconduit le tandem", affirme sans l'ombre d'un doute Venance Konan.
Un avis que partagent certainement beaucoup de ses concitoyens. Alors ? Alors, l'Union africaine et, en dernier ressort, le Conseil de sécurité des Nations unies sont condamnés à prendre la bonne décision, la seule qui vaille. Il leur faudra désormais faire preuve d'un courage certain, ce qui semble avoir manqué jusque-ici, pour trancher dans le vif. Au risque de mécontenter l'un ou l'autre bloc.

La survie de la Côte d'Ivoire, un pays déjà fort mal en point, est assurément à ce seul prix.

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afrique   cedeao   cote d'ivoire   nigeria   
 
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