
Le général Denis Kalume Numbi, nouveau ministre congolais de l'Intérieur, de la Décentralisation et de la Sécurité, a indiqué à sa prise de fonction lundi qu'il avait reçu la mission de "sécuriser au maximum les élections présidentielle et provinciales".
"Nous avons reçu mission de mettre le paquet que chaque citoyen soit sécurisé. Nous allons mette tout en oeuvre pour que les Congolais se sentent à l'aise au meeting, chez eux, partout", a fait savoir le général Kalume, affirmant par ailleurs que l'autre objectif de sa mission est la sécurisation des biens et de tous les citoyens".
Selon le nouveau ministre congolais, "ces élections devront se dérouler sans heurts, dans la paix, le calme et les résultats devraient être acceptés par tous, afin que la culture démocratique soit ancrée dans les moeurs congolaises", a souligné le ministre.
Il a par ailleurs demandé aux Congolais de s'habituer au processus démocratique débouchant sur des élections libres et transparentes et l'acceptation du verdict des urnes.
Le troisième objectif de la mission assignée au général ministre consiste à "aider les victimes, à mettre fin à l'impunité, aider à ce que le coupable soit puni", a-t-il fait savoir.
"Les instruments de cette puissance publique doivent être réactivés", a fait savoir le nouveau ministre de l'Intérieur qui remplace à ce poste, Théophile Mbemba Fundu ayant accompli un mandat de plus de 4 ans à ce ministère et qui a choisi d'occuper son siège au nouveau Parlement, selon les prescrits de la Constitution interdisant le cumul des mandats.
Faisant le bilant de son mandat à la tête de ce ministère, Théophile Mbemba a déclaré que l'administration du territoire a retrouvé son étoffe de représentant de l'Etat, grâce à la coopération sud- africaine qui a permis notamment le retour au pays d'un grand nombre de réfugiés congolais, après les 5 ans de guerre.
La formation de plus de 50 mille policiers, la modernisation et la professionnalisation des services des migrations, de la Police nationale congolaise (PNC), grâce aux équipements obtenus des pays amis comme la France, l'Angola, l'Afrique du Sud, constituent également cette avancée obtenue au ministère de l'Intérieur, a fait savoir Mbemba Fundu.
On rappelle que la désignation de deux officiers militaires à la tête du ministère de l'Intérieur et de la Ville de Kinshasa a suscité des critiques acerbes de l'opposition qui voit à travers cet acte, une tentative de militariser la vie politique congolaise.
Dans le camp du président Kabila, on considère ces nominations comme une volonté de sécuriser le pays avant, pendant et après le second tour du scrutin présidentiel, prévu le 29 octobre prochain. |