
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, Pierre Schori, a exhorté mercredi les Ivoiriens à éviter les débats contradictoires inutiles qui pourront bloquer de nouveau le processus de paix et la nouvelle transition d'un an que l'Union africaine vient de proposer à l'ONU.
"Ceux qui ont des opinions diverses peuvent continuer à les avoir, mais ils vont gaspiller beaucoup d'énergie pour se faire entendre. Par exemple, demander la dissolution du Groupe de travail international (GTI) n'a pas de sens", a estimé M. Schori, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Abidjan, à son retour d'Addis-Abeba, en Ethiopie, où il a pris part au sommet extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine. "Il faut éviter toutes les actions susceptibles de compromettre le processus", a poursuivi M. Schori, qui s'est félicité de la détermination des dirigeants africains et des décisions de l'UA sur la crise ivoirienne.
Qualifiant ces décisions de "lois de l'Afrique" ou de "consensus africain" pour faire face à la crise ivoirienne, le diplomate onusien a réaffirmé l'appui et le soutien de l'ONUCI dans leur mise en application et dans la mise en oeuvre de la nouvelle transition d'un an en Côte d'Ivoire.
Il a invité les leaders politiques ivoiriens à faire preuve de retenue, à travailler ensemble pour surmonter l'impasse actuelle et à s'abstenir de toute action unilatérale au cours de la période de transition.
Réuni le 17 octobre dans la capitale éthiopienne, un sommet extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a décidé, sur la base des propositions faites le 6 octobre dernier à Abuja par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDAO), de reconduire, pour un an, les mandats du président Laurent Gbagbo et du Premier ministre Charles Konan Banny qui voit en outre ses pouvoirs renforcés pour conduire une "nouvelle" transition.
"C'est le résultat d'un consensus entre tous les dirigeants africains mais surtout entre Laurent Gbagbo et Konan Banny dont la présence à Addis-Abeba a été très appréciée et très utile", a dit Pierre Schori.
Selon le communiqué final distribué à la presse par l'ONUCI, la "nouvelle" transition sera mise en oeuvre à partir du 1er novembre. D'ici cette date, les propositions de l'UA seront soumises au Conseil de sécurité des Nations unies qui se réunit le 25 octobre prochain. |