
L'Etat de Côte d'Ivoire demande la somme de 500 milliards de FCFA (environ 1 milliard de dollars US), en guise de réparation, aux entreprises impliquées dans le scandale dit des déchets toxiques, à l'origine de la mort de dix personnes, de l'hopitalisation de plusieurs dizaines d'autres et de quelque 102.000 consultations sur l'ensemble du district d'Abidjan, a-t-on appris de bonne source à Abidjan.
Mme Safiétou Ba Ndaw, présidente de la Cellule opérationnelle de coordination du Plan national de lutte contre les déchets toxiques, en a effectivement fait la révélation, au cours d'une rencontre mardi avec la presse nationale et internationale, dans la capitale économique ivoirienne.
Mme Ndaw, qui est également la coordinatrice de l'action judiciaire, menée conjointement par deux commissions indépendantes (nationale et internationale) et l'Agent judiciaire de l'Etat de Côte d'Ivoire, pour poursuivre les commanditaires et les exécutants du déversement, le 19 août dernier, à Abidjan, de quelque 500m3 de déchets toxiques, ne s'est cependant pas étendue sur le déroulement de l'enquête.
Mais selon des sources bien informées, citées par un quotidien abidjanais, l'Etat de Côte d'Ivoire, par l'entremise de l'Agent judiciaire du Trésor et ses avocats a bel et bien porté plainte contre les compagnies locales PUMA Energy, Tommy, WAIBS-CI et la société internationale Trafigura Beheer Bo, basée aux Pays-Bas, auxquelles il réclame bien 500 milliards de FCFA.
La présidente de la cellule opérationnelle de coordination du Plan national de lutte contre les déchets toxiques a, par ailleurs, indiqué, qu'en attendant le procès qui pourrait bientôt s'ouvrir, l'Etat a déboursé quelque 500 millions de FCFA pour financer l'achat de médicaments.
Faisant le point sur l'opération de dépollution en cours dans le district d'Abidjan, elle a révélé que la société française Terdi international, en charge du dossier, a déjà recueilli 4.517 sur une masse totale de 5.500 tonnes de matières contaminées à enlever. |