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Norbert Zongo
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globaljournalist.org |
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Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Robert Ménard, a déclaré vendredi à Ouagadougou, avoir déposé au parquet de nouveaux éléments mettant en cause François Compaoré, le frère cadet du président burkinabè, Blaise Compaoré et Oumarou Kanazoé, un richissime homme d'affaires dans l'assassinat du journaliste Norbert Zongo.
M. Ménard a fait cette révélation au cours d'une conférence de presse à Ouagadougou dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de la liberté de presse célébrée le 20 octobre de chaque année.
Selon M. Ménard, ces nouveaux éléments qui peuvent concourir à la réouverture du dossier Norbert Zongo, ont été déposés par lui- même en compagnie de l'avocat de la famille, Me Bénéwendé Stanislas Sankara.
Les passages mettant en cause les deux personnalités, a expliqué le secrétaire général de RSF, ont été supprimés de la version publique du rapport de la Commission d'enquête indépendante (CEI) remis le 7 mai 1999 au Premier ministre d'alors, Kadré Désiré Ouédraogo.
Les parties expurgées portent sur les contradictions constatées dans les dépositions de François Compaoré et de Oumarou Kanazoé lors de leur audition devant la CEI.
A la question de savoir pourquoi avoir ôté toutes ces informations dans le rapport remis au Premier ministre, le secrétaire général de RSF a souligné que c'était dans le but d'aboutir à un consensus lors de la signature du rapport final.
Exhortant les journalistes burkinabè à oeuvrer pour la réouverture du dossier Norbert Zongo avec les nouveaux éléments apportés, M. Ménard a prévenu que son organisation peut saisir la justice internationale pour la manifestation de la vérité.
Directeur de publication de l'hebdomadaire "L'Indépendant", Norbert Zongo avait été retrouvé mort calciné, le 13 décembre 1998, dans sa voiture avec trois de ses compagnons sur la route de Sapouy à 100 Km au Sud de Ouagadougou.
Une commission d'enquête indépendante (CEI), mise sur pied à la suite de cet assassinat et présidée par le juge Kassoum Kambou, avait dans son rapport déposé le 17 janvier 1999, souligné que Marcel Kafando, chef de la garde rapprochée du président Blaise compaoré, faisait partie des six "sérieux suspects".
Le rapport de la CEI, publié le 17 mai 1999, avait conclu que Norbert Zongo a été assassiné pour des motifs purement politiques parce qu'il pratiquait un journalisme engagé d'investigation. |