
Omar Bongo, président du Gabon et doyen des chefs d'Etat africains, entend briguer un nouveau septennat en 2012.
"Il n'y a pas de dauphin. Qui dit que la succession est ouverte? Je serai candidat en 2012 si Dieu me donne encore la force", a-t-il assuré lors d'une interview sur l'antenne de Radio France internationale.
A la tête de ce petit Etat d'Afrique équatoriale depuis 1967, un record, même sur le continent africain où les chefs d'Etat ne sont guère habitués aux mandats courts.
Bongo, âgé de 70 ans, a été réélu en novembre avec 79% des voix, un score à la soviétique qui parle de lui même.
Un amendement constitutionnel adopté en 2003 a supprimé toute limite du nombre de mandats présidentiels. Ce qui permet donc au président gabonais d'affirmer dès aujourd'hui qu'il sera candidat à sa propre succession.
Vieux routier de la politique et bon connaisseur des arcanes des relations franco-africaines, arrivé au pouvoir avec le soutien de la France et de Jacques Foccart, Bongo a aussi connu des relations parfois tumultueuses avec le pays du général de Gaulle.
Il est l'auteur de la fameuse formule : "la France sans l'Afrique, c'est comme une voiture sans essence, l'Afrique sans la France c'est comme une voiture sans chauffeur".
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