
L'ancien ministre togolais de la Communication et de la Culture, Atsutsé Kokouvi Agbobli a estimé, dimanche soir, que le président ivoirien, Laurent Gbagbo "avait raison de lutter contre la rébellion et les puissances étrangères", fustigeant "l'incapacité des dirigeants africains à prendre le problème à bras-le-corps et le régler dans la vérité".
S'exprimant dans le cadre de l'émission-débat "7/7" de la chaîne de télévision privée togolaise TV7, M. Agbobli, qui est historien et politologue de son état, s'est déclaré "inquiet" de la guerre en perspective en Côte d'Ivoire, et dénoncé l'attitude de la communauté internationale qui, a-t-il dit, "veut vider Gbagbo de ses pouvoirs pour les donner à Charles Konan Banny".
Pour lui, l'Union africaine est sous la menace des grandes puissances qui tirent profit du conflit, et n'arrive pas à trouver une solution juste.
Répondant à une question de l'animateur de l'émission qui lui demandait quelle solution il préconisait à cette crise, il a déclaré en substance : "Je choisirai Gbagbo. Je l'armerai pour qu'il écrase la rébellion".
Connu, au Togo, pour son franc parler sur tous les problèmes locaux et africains d'actualité, M. Agbobli a ajouté qu'il n'y aura de paix en Côte d'Ivoire "qu'une fois que les armes auront décider de la victoire", se demandant pourquoi les nationalistes africains ne mettent pas des moyens à la disposition de Gbagbo, comme les Etats- Unis l'ont fait en Croatie en armant le gouvernement légal, afin qu'il écrase la rébellion ?
Il a toutefois invité le chef de l'Etat ivoirien à se comporter en président de tous les Ivoiriens et à oeuvrer pour l'unité du pays. |