
Les délégués des pays membres du Réseau des hôpitaux d'Afrique, de l'Océan indien et des Caraïbes (RESHAOC) ont appelé au renforcement du rôle des hôpitaux dans les systèmes de santé nationaux.
Ils ont estimé qu'afin de renforcer une participation communautaire active dans l'action sanitaire et de promouvoir la gestion du développement sanitaire, les hôpitaux africains doivent avoir une vision et des déclarations de mission clairement articulées ainsi que des plans d'action stratégiques assortis de délais précis.
Dans une déclaration publiée vendredi à Brazzaville à l'issue de leur réunion, ils ont aussi recommandé que les gouvernements élaborent et révisent régulièrement les politiques hospitalières nationales et assignent des rôles consultatifs aux membres des communautés qui doivent être représentés au moins à hauteur de 10 pour cent au niveau des conseils d'administration des structures hospitalières.
Les délégués ont convenu qu'afin de renforcer la collaboration entre les hôpitaux et les autres niveaux du système sanitaire, des activités de promotion de la santé et de prévention doivent être intégrées dans le fonctionnement des hôpitaux.
Sur la question cruciale des ressources humaines dans le secteur de la santé, la réunion a invité les gouvernements à promouvoir des politiques destinées à mettre en place une main d'œuvre suffisante, à mettre l'accent sur la formation préalable, la formation interne et la formation universitaire et à élaborer des structures appropriées tout en mettant en place des mesures incitatives afin de motiver et de retenir les travailleurs de la santé.
Les participants ont aussi recommandé la mise sur pied et le renforcement d'organismes d'accréditation indépendants et l'établissement de programmes et de structures d'assurance de qualité.
Sur les mécanismes de financement des hôpitaux, la réunion a appelé les gouvernements à débloquer des financements adéquats pour les salaires et les équipements, à élaborer des directives sur la dispense de participation aux frais qui garantissent l'accès des pauvres aux services de santé, à encourager des partenariats entre le public et le privé et à faire des efforts pour débloquer des financements spéciaux pour le traitement des infections opportunistes, de la tuberculose et des cancers qui en découlent.
"Les services fournis par les hôpitaux doivent être intégrés de manière adéquate afin qu'il y ait une maximisation des ressources disponibles pour produire les résultats escomptés pour les patients", a déclaré le directeur de la gestion des programmes au niveau du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, Paul-Samson Lusamba-Dikassa, au cours de la cérémonie de clôture de la réunion.
"Nous reconnaissons qu'il y a encore beaucoup à faire pour améliorer les performances des hôpitaux étant donné l'ampleur des difficultés rencontrées pour les gérer de manière efficace et effective. Je peux vous assurer que l'OMS va continuer à encourager les pays à développer leurs capacités en améliorant la gestion des hôpitaux", a- t-il ajouté.
La rencontre a regroupé des délégués du Cameroun, du Congo, de la RD Congo, du Malawi, de la Guinée, du Niger, du Nigeria, de l'Ouganda, de l'Afrique du Sud, de l'Ouganda, de la Zambie, de l'Agence française de coopération et du RESHAOC. |