
Les autorités ivoiriennes ont démarré, jeudi soir, une opération de réexpédition, vers Le Havre, en France, d'une première quantité d'environ 2.000 tonnes des déchets toxiques déversés en août dernier à Abidjan par un navire battant pavillon panaméen.
Le déversement de ces déchets avait provoqué une pollution à grande échelle dans la métropole ivoirienne où il avait été dénombré une dizaine de morts, 69 hospitalisations et près de 104.000 consultations dans les centres de santé, suite à des intoxications.
Le gouvernement ivoirien, qui s'était engagé à prendre en charge les victimes des effets toxiques de ces déchets, a signé une convention avec la société française "Trédi" qui a commencé le 17 septembre les opérations de dépollution des sites où ils avaient été déposés.
Il a, en outre, mis en place des commissions nationale et internationale, chargées d'enquêter sur ce dossier en vue de situer les responsabilités dans le trafic de ces déchets toxiques.
Selon le responsable de la communication de la société Tredi, Henri Petigand, ce premier embarquement concerne 142 conteneurs, dont 48 citernes qui seront chargés sur le "MN Toucan", un gros navire d'une compagnie maritime nantaise long de 115,5 m sur 20,38 m.
Le capitaine de bâtiment, Franck Auvray, a déclaré que cette opération est la première du genre de son bateau, généralement utilisé pour le transport de pièces de satellites et autres éléments fragiles.
Pour sa part, la présidente de la cellule opérationnelle et coordinatrice du plan national de lutte contre les déchets toxiques, Mme Safiatou Ba N'daw s'est félicitée du démarrage de cette opération qui, a-t-elle dit, constitue la dernière phase du processus de dépollution.
"Nous sommes au début de la dernière phase. Nous devons continuer la dépollution des sols et des canalisations", a-t-elle ajouté. |