
Le président nigérian Olusegun Obasanjo a laissé entendre qu'une remise de peine n'est pas encore vue pour le leader des rebelles séparatistes du Delta du Niger, Mujahid Asari-Dokubo.
Répondant à une question durant la réunion du Conseil sur le développement des Etats côtiers du Delta du Niger organisée dans une résidence de l'Etat à Abuja, le président Obasanjo a dit que quiconque prenait les armes contre le gouvernement serait contrecarré.
S'exprimant sur le cas particulier de Asari-Dokubo, le leader de la Force volontaire du Delta du Niger (NDVF) actuellement jugé pour trahison, M. Obasanjo a dit que des mesures plus sévères étaient réservées à quiconque voudrait marcher sur les pas du chef rebelle séparatiste incarcéré.
"Peu importe qui vous êtes et qui vous prétendez être, certains d'entre nous se sont battus pour la terre que vous réclamez aujourd'hui", a dit M. Obasanjo, un général de l'armée à la retraite, dans un discours adressé aux miliciens qui ont recours à la violence, y compris les prises d'otages, pour dénoncer l'indifférence à l'égard de leur région de la part des gouvernements successifs.
Le président a rappelé que dans sa quête de paix dans la région du Delta du Niger, il a contacté au moins deux chefs rebelles séparatistes, dont Asari-Dokubo, contre l'avis de son chef d'état- major qui lui a déconseillé de dialoguer avec ceux qu'il a décrit comme des "meurtriers".
Il a appelé à l'arrêt immédiat des attaques contre les intérêts des Nigérians par les jeunes du Delta du Niger afin de permettre la réalisation de tous les projets de développement dans la région, comme prévu.
Un certain nombre d'oragnisations séparatistes qui ont pris des employés du secteur pétrolier en otage ces derniers temps ont réclamé la libération de Asari-Dokubo parmi les conditions préalables à la paix. |