
Le président du fabricant de logiciels informatiques Microsoft, Bill Gates, souhaite permettre, d'ici à 2010, à 45 millions d'Africains d'accéder aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), a annoncé le week-end dernier, à Lyon, dans le Sud-Est de la France, un de ses collaborateurs.
«Microsoft envisage de permettre d'ici à 2010 l'accès de près de 400 millions de personnes aux NTIC. Le président Gates nous a demandé de faire en sorte qu'il y ait au moins 45 millions d'Africains parmi les personnes concernées par cette initiative», a déclaré le Malien Cheik Modibo Diarra, directeur Afrique du groupe américain Microsoft.
S'exprimant lors d'une conférence de presse, M. Diarra a assuré qu'une énorme mobilisation a déjà été déclenchée par les différentes équipes de Microsoft pour atteindre les objectifs assignés par son président.
«J'ai instruit toutes nos équipes sur place en Afrique pour qu'elles recensent les freins au développement des TIC sur le continent et qu'elles les remontent jusqu'à moi. En accord avec le siège de Microsoft, nous allons leur trouver des solutions», a affirmé l'ancien ingénieur de l'Agence spatiale américaine NASA.
Il a précisé que l'initiative ne se limitera pas à apporter aux Africains du matériel informatique et l'Internet haut débit sans résoudre les problèmes spécifiques qui vont avec.
«Nous avons bon espoir d'atteindre ce chiffre de 45 millions. Car nous sommes dans une approche globale qui associe la fourniture du matériel informatique à la résolution des problèmes spécifiques tels que l'accès à l'électricité ou les télécommunication», a encore dit Cheik Modibo Diarra.
Alors que l'Afrique représente près de 17% de la population mondiale, seulement 3,1% de ses habitants ont accès à Internet. Selon des chiffres présentés la semaine dernière à Lyon, lors d'un Forum pour une mondialisation responsable, le quartier de Manhattan, à New York, compte plus de lignes téléphoniques que tous les pays africains réunis.
Quelque 2000 participants au Forum ont accueilli ces statistiques avec de vives inquiétudes et lancé un appel «solennel» pour la réduction de «la fracture numérique», estimant que la paix et la stabilité du monde en dépend. |