
Une nouvelle variété de riz, le Nerica, née du croisement entre le riz asiatique et le riz africain, riche en protéine (9,51 à 11, 69 pc contre 8 pc pour le riz importé), a fait l'objet de promotion, lors d'une rencontre à Douala sur le thème de la "réduction de la pauvreté par la promotion de la culture du riz en Afrique centrale".
"Après plusieurs années de recherches, nous avons réussi à mettre sur pied la variété Nerica, qui résiste aux aléas climatiques africains, mais s'adapte aussi facilement à tous les reliefs du continent. Les résultats de cette recherche sont fabuleux", a déclaré la coordinatrice du projet, Rita Nomeshie.
Selon les chercheurs de l'Institut camerounais de recherches agronomiques pour le développement (IRAD), le Nerica, susceptible de s'adapter sans grandes difficultés aux climats et surtout au sous-sol africain, est un riz précoce que l'on peut récolter après 90 jours.
Il compte dix-huit (18) espèces dont quatre variétés sont déjà exploitées au Burkina Faso et deux homologuées au Nigeria.
D'après les mêmes sources, la transformation du Nerica peut également se substituer à la farine de blé.
Représentant le Tchad, Njongang Koye considère que le Nerica est une chance unique pour l'Afrique, en particulier pour son pays qui produit 57.500 tonnes de riz et importe 15.000 tonnes, alors que la demande est de 69.000 tonnes.
Toutefois, parmi les participants à la rencontre, venant d'Afrique de l'Ouest et du Centre, certains ont déploré la dernière mesure prise par les autorités gouvernementales camerounaises réduisant les droits de Douane sur le riz importé, susceptible d'encourager les importations, au lieu de promouvoir la production locale du riz.
"C'est un peu décevant de voir qu'au Cameroun l'on continue à promouvoir les importations du riz au lieu de favoriser la production locale, comme le font nombre de pays de l'Afrique de l'Ouest". La culture du riz sur le plan local a permis d'économiser 13 milliards de dollars en 2003.
L'Afrique perd deux milliards de dollars chaque année pour les importations qui augmentent de 10 pc chaque année.
Sur les 360.000 tonnes de riz consommés annuellement par les ménages camerounais, seules 50.000 tonnes sont produites localement. |