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Jean-Marie Akepo Directeur associé de Telinium Consulting Group
07/11/2006
 

Ingénieur et consultant, JM Akepo nous raconte ses succès et désillusions sur le marché du travail en France
 
Par Serge Ngapo
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Jean-Marie AKEPO :
• Co-fondateur du Cabinet de Conseil TELINIUM CONSULTING GROUP. Directeur Associé en charge du pôle Télécoms & Médias.
• Executive Partner chez ID PARTNERS – International Business Development Consultants.

Bonjour M. AKEPO, pouvez-vous vous présenter aux grioonautes ?

Jean-Marie AKEPO, d’origine ivoirienne, 35 ans.
J’ai quitté la Côte d’Ivoire en 1986 pour Vancouver (Canada) pour rejoindre le Lycée International Lester B. Pearson. J’y ai obtenu le baccalauréat International, Option Mathématiques & Philosophie.
Après mon Bac, je suis retourné en Côte d’Ivoire pendant quelques années avant de venir en France à l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (ENST) en Bretagne d’où j’ai obtenu mon diplôme d’Ingénieur en 1997.

J'ai été naïf en croyant qu'avec les meilleurs diplômes et les meilleurs résultats, un Noir avait les mêmes chances que les autres
Jean-Marie Akepo


Au tout début de votre carrière, qu'est-ce qui a motivé le passage du monde de l'ingénierie à celui du business ?

Après un très bref passage dans le monde du développement logiciel, j’ai rejoint l'opérateur télécoms EQUANT (devenu Orange Business Services) en tant qu'Architecte Réseaux. Je suis devenu un an plus tard chef de Projets en charge des études amont et de l’ingénierie permettant d'introduire de nouveaux services. Dans ce rôle, j'étudiais à la fois les aspects techniques et financiers des nouvelles solutions. Je me suis aussi occupé de la gestion de certains de nos fournisseurs, notamment CISCO et NORTEL. Au cours de cette expérience, j'ai particulièrement apprécié l'analyse des coûts et le calcul de la rentabilité des projets télécoms. J’ai donc décidé d’orienter ma carrière vers des problématiques plus « Business » de l'industrie des télécoms.

Nous sommes à la fin de l’année 2000, l'industrie des télécoms est en excellente santé. C’est à ce moment que j’ai rejoint l'équipementier canadien NORTEL comme Responsable Technico-commercial pour la corée. Mon rôle était de construire les offres techniques, développer la stratégie de prix et les business plans, faire les présentations et conduire les négociations auprès des clients potentiels dans ce pays.
Durant cette expérience, j’ai pu aussi apprécier la mentalité coréenne dans les affaires.

Les économies africaines pourraient s'inspirer de certains de leurs modes de fonctionnement : Par exemple, il est très difficile d’avoir un contrat en Corée sans passer par une JV (Joint Venture) avec un industriel coréen. Nous-même avons été amenés à changer notre stratégie d'approche du marché en négociant un rapprochement avec LG Electronics. C’était notre seule chance de pouvoir rentrer dans ce pays. Pour les industriels coréens, ces rapprochements assurent un transfert de technologies vers leur pays.
J'ai ensuite effectué des missions du même genre en Egypte et en Turquie.

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Au bout de 6 ans d’expérience professionnelle, vous décidez de faire un MBA, est-ce un tremplin incontournable selon vous ?

Non le MBA n’est pas la panacée. Tout dépend de votre projet de carrière. On voit de plus en plus de personnes qui font un MBA sans réel projet professionnel, pensant que ce diplôme à lui seul ouvrira toutes les portes.

En ce qui me concerne, après 6 ans d’expérience opérationnelle, à la fois technique et marketing, j’avais décidé de m’orienter vers le conseil en stratégie. Ce métier fait intervenir à la fois des problématiques de marketing, de finance, de stratégie, d’organisation, de technologies etc. Un MBA qui vient compléter un diplôme d’Ingénieur est dans ce cas tout à fait justifié pour être crédible sur ce marché extrêmement compétitif.

Je décide par conséquent de me financer cette formation. J'avais postulé et été accepté à Londres et Paris. J'ai finalement choisi Paris et plus précisément l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (Sciences Po Paris) pour plusieurs raisons : la première est la durée de la formation (une année scolaire) ; la deuxième est la réputation de l'Ecole (dans le monde politique et économique) ; la troisième est l'importance du réseau des anciens ; et enfin la quatrième porte sur le contenu de la formation qui contient, en plus de la formation en business, des modules d’enseignement de géopolitique, ce qui permet de mieux appréhender les problématiques de développement international - contribuer au développement des pays émergents est un projet qui s'inscrit dans la suite de mon projet professionnel.

C'est donc en 2004 que vous vivez une expérience particulièrement difficile sur le marché du travail en France. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, l’année 2004 a été un tournant difficile de ma vie professionnelle en France. Mon MBA obtenu, je décide de rejoindre le monde du conseil en Stratégie et de préférence un des grands cabinets de la place parisienne (McKinsey, Boston Consulting Group, Bain & Company, Booz Allen Hamilton, AT Kearney, Roland Berger strategy Consultants etc.). Ces cabinets font du conseil aux Directions Générales de grands groupes sur des problématiques de stratégie. De manière générale, l’accès à ces cabinets est relativement difficile. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : Sur 100 candidatures reçues, 20% sont convoquées en entretien sur lesquels seulement 10% sont retenus. Je décide quand même de me lancer dans la course.

Le processus de sélection comporte trois tours d'entretiens. A chaque tour, le candidat rencontre 2 personnes, chacune d'elles pouvant donner jusqu'à deux études de cas à résoudre. Après chaque série d'entretiens, les personnes rencontrées décident à l'unanimité si le candidat passe au prochain tour. Après deux mois d’entretiens pénibles je n'ai pas eu de tickets pour intégrer la crème du conseil. S'en est suivit une période de doute, de remise en question et même d’envie de partir définitivement de Paris pour Londres.

Après deux mois d'entretien pénibles je n'ai pas eu de tickets pour intégrer la crème des cabinets de conseil
Jean-Marie Akepo


Comme il est de coutume après un échec, le réflexe premier est de comprendre ce qui n’a pas marché. Je m'adresse à un des cabinets (dont je tairai volontairement le nom) où j'avais réussi à passer tous les tours mais qui ne m'a quand même pas donné le ticket d'entrée (la décision finale de mon embauche devait être prise par le patron du cabinet et le feu vert n'est pas tombé.) Je décide donc de faire un mail très poli au Managing Director pour lui demander les raisons qui l'avaient poussé à prendre une telle décision. Je lui précise que le but de mon mail était de savoir ce qui n'avait pas marché de mon côté afin que je puisse m'améliorer lors de mes futurs entretiens dans d'autres cabinets. La réponse que j'ai obtenue était à la hauteur de ma déception : « Vous avez fait de très bons entretiens, mais ce ne sont pas tous les entretiens qui aboutissent ».

Une telle expérience peut être interprétée de diverses manières. Je laisserai à chaque grioonaute le soin de le faire comme bon lui semble. Pour ma part, je retiens qu’en période de difficulté économique, quand les employeurs ont plusieurs candidats valables, le choix ne porte pas forcement sur les minorités que nous sommes. C’est dans ces situations, me semble-t-il, qu’il doit y avoir une volonté réelle de la part de « l’élite française », d’intégrer des minorités comme cela se fait déjà au Royaume Uni et aux USA, si la France souhaite véritablement rattraper son retard sur les pays anglo-saxons dans ce domaine. Ce n’est certainement pas Harry Roselmack qui me dira le contraire.

 
 

Pourtant les réseaux comme celui de Sciences Po Paris doivent pouvoir aider.

En effet ! Le réseau est quelque chose d’essentiel à ce niveau-là. Pour tout vous dire, j’ai passé la porte d’entrée des cabinets que j’ai précédemment mentionnés, grâce à mon réseau Sciences Po. Je n’aurais pas pu être appelé en entretien sans le réseau. Par exemple, au début de mon processus de recherche d’emploi (juste après avoir fini ma scolarité à Sciences Po), le premier cabinet où j’ai postulé ne m’a pas appelé en entretien. Plus tard, je suis remonté à la charge (par l’intermédiaire d’un Associé du cabinet que j’avais rencontré via mon réseau Sciences Po)…mais malheureusement, il y avait encore les traces du premier refus. Ça faisait désordre de m’introduire dans le processus alors qu’un mois auparavant, ils m’avaient dit non.

Dans mon cas, j’ai ciblé un domaine où le réseau seul ne suffisait pas. Il faut quand même préciser que le Conseil en Stratégie et la Banque d’Affaires (secteur Fusion Acquisitions, M&A) sont les deux métiers les plus demandés à la sortie des « top » MBA et des meilleures écoles de commerce. En France, le marché étant particulièrement étroit (très peu de deals se font par an en comparaison avec la place de Londres), les minorités que nous sommes, sont en compétition directe avec « l’élite française. » Au risque de me répéter, je dis que dans ces situations, il doit y avoir une volonté réelle de la part des décideurs de ce pays, d’intégrer des minorités que nous sommes, pour refléter la réalité de la mixité dans les écoles et les universités.

L'entrepreneuriat me semble être une alternative crédible au vu des difficultés rencontrées par les minorités
Jean-Marie Akepo


Pour revenir à mon expérience personnelle, n’ayant pas pu intégrer un grand cabinet de stratégie, j’ai opté pour un plus petit cabinet et moins prestigieux, ce qui m’a permis de rentrer quand même dans le monde du conseil en management. C’est aussi à ce moment précis que j’ai décidé qu’il me fallait monter mon propre cabinet pour y arriver autrement, et que ça ne serait qu’une question de temps.


Faut-il donc croire que même la crème des diplômes ne suffit pas aux ressortissants de notre communauté pour intégrer l'élite ?

Les choses sont beaucoup plus compliquées que ça.
Vous trouverez toujours 2 ou 3 de notre communauté qui arrivent à émerger dans les grandes entreprises françaises sur la place de Paris : c’est l’exception qui confirme la règle. Vous avez certainement dû entendre parler d’un des nôtres (d’origine ivoirienne comme moi d’ailleurs) qui a été Associé dans un grand cabinet de Stratégie anglo-saxon ayant ses bureaux sur l’avenue des Champs-Élysées.

A cause du blocage en France, de nombreux africains vont s'épanouir dans les pays anglo-saxons
Jean-Marie Akepo


Il faut quand même préciser que ce Monsieur est diplômé de l’Ecole Polytechnique, Ingénieur de l’Ecole des Mines de Paris et titulaire d’un MBA de l’INSEAD (le meilleur parcours scolaire qu’on puisse avoir en France à ce niveau). Il y en a un autre qui est Associé-gérant dans une grande banque d’affaires française. Ce dernier est quant à lui, diplômé de la prestigieuse Ecole Normale Supérieure de la « Rue d’ULM ». Ils sont tous deux issus de famille relativement bourgeoise du continent africain.

Ma question est donc la suivante : Lorsqu’on est issu de notre communauté, faut-il être le meilleur parmi les meilleurs (et de surcroît avoir un nom de famille connu) pour espérer intégrer la « vraie élite française » ? L’ascenseur social serait-il donc en panne ?
Du fait de ces blocages, de nombreux jeunes africains très brillants, issus des grandes écoles et souhaitant s’épanouir professionnellement, partent vers d’autres horizons, notamment à Londres et aux USA. Un ami camerounais de ma promo à Sciences Po est parti aux USA. Il est très heureux.
Pour ma part, je pense que lorsqu’on décide de vivre en France, il y une voie alternative pour y arriver : c’est l’entreprenariat.

 
 

Si je vous suis bien, le seul débouché face à cette barrière est l'entreprenariat ?

Face aux multiples difficultés des minorités dans le monde professionnel, je crois que l’entreprenariat est une alternative crédible pour s’épanouir. Je trouve vraiment dommage que des personnes extrêmement qualifiées et compétentes issues de notre communauté, se contentent de postes dans lesquels ils sont sous-utilisés et où ils n’expriment pas leurs vrais talents. Je comprends aussi que les trajectoires des uns et des autres sont différentes et que l’entreprenariat est une voie risquée pour des gens qui ont des familles à nourrir. C’est une démarche qui est personnelle et qui dépend des ambitions des uns et des autres.

En ce qui me concerne, je crois que l’envie de m’exprimer et faire véritablement ce que j’ai envie de faire, a pris le dessus sur le paramètre « risque. » C’est ce qui m’a conduit à fonder, avec un autre Associé, le cabinet TELINIUM CONSULTING GROUP.


Quel est le coeur de cible de votre cabinet TELINIUM CONSULTING GROUP ?

C’est un cabinet de conseil en Management, spécialisé dans le secteur des télécoms, médias & technologies. A ce titre, nous nous adressons à quatre cibles de clientèle :

• Les fournisseurs de solutions (opérateurs télécoms, équipementiers) sur des problématiques technologiques, marketing et organisationnelles.
• Les comptes utilisateurs (grands comptes, PME, administrations & collectivités locales) sur des problématiques de choix technologiques, de choix d’investissements et d’assistance à maîtrise d’ouvrage dans le secteur des télécoms.
• Les investisseurs (fonds d'investissements, investisseurs institutionnels, investisseurs privés, business angels, états & gouvernements, banques de développement) sur des missions de due diligence, d’analyse stratégique de cibles, d’évaluation et d’études de faisabilité pour des opérations de financement, d’investissement ou de cession d’actifs dans le secteur des télécoms.
• Les régulateurs qui doivent structurer le cadre institutionnel NTIC pour permettre au secteur privé de s’épanouir.



 
 

Arrivez-vous à vous faire une place face aux cabinets de référence ?

Le marché du conseil en management est effectivement un marché très concurrentiel et comme tout marché compétitif, la performance dépend d’un ensemble de critères dont le positionnement, la qualité du produit offert, le marché cible, le prix auquel vous le vendez et par quel canal vous arrivez sur le marché.

Chez TELINIUM CONSULTING, nous avons fait le choix d’une spécialisation sectorielle : celui des TMT (Télécoms, Médias, Technologies.) Nos formations, parcours et compétences montrent que nous avons une légitimité dans le domaine des télécoms (n’oublions pas que le conseil est avant tout de la prestation intellectuelle). Notre offre possède aussi un excellent rapport qualité prix. Finalement, pendant notre première année d’existence, nous avons fait le choix d’être sous-traitants de cabinets déjà établis et de procéder par partenariats. Je travaille par exemple avec un cabinet de Développement International qui n’avait pas de spécialiste télécoms. Je leur ai apporté une partie de notre offre télécoms. C’est une stratégie d’entrée sur le marché qui est relativement pragmatique me semble-t-il.

Une telle démarche permet de se faire une place aux côtés des cabinets de référence et d’émerger progressivement.
Par ailleurs, notre stratégie de diversification géographique vers des zones non encore occupées par les grands cabinets, notamment l’Afrique Noire et le Maghreb, permet d’avoir un business model solide.



M. AKEPO, vous êtes vice-président en charge de l’animation du réseau des anciens au sein de l’Association des Ingénieurs Sup’Telecom. Vous animez aussi des conférences : vous étiez récemment à l’Hôtel REGINA où vous avez animé un colloque sur les Télécoms. Comment s’en sort-on avec un tel emploi du temps lorsqu’on dirige un cabinet ?

C’est un mélange de méthode, d’ambition et de passion.
J’ai une méthode de travail : je vais toujours à l’essentiel. Je ne perds jamais le temps sur les détails lorsque ce n’est pas nécessaire.
Par ailleurs, j’ai une réelle passion pour les télécoms & les médias et toute occasion permettant de s’exprimer dans ce domaine est une opportunité pour vivre cette passion.

Enfin on dit en général que pour recevoir, il faut beaucoup donner. Par ces activités associatives, je contribue à ma manière au rayonnement de l’école qui m’a formée. En tant que vice-président de l’association des anciens, toutes les actions de communication que j’entreprends contribuent à ce rayonnement. Si en retour, ces activités peuvent me permettre d’étoffer mon réseau, c’est tant mieux.


 
 

Comme vous le savez, les télécoms en Afrique représentent un marché à très fort potentiel. Pensez-vous que la dimension "Conseil" a sa place ?

Vous posez une question essentielle. En effet, le marché africain des télécoms est un des marchés au monde avec le plus fort potentiel de croissance. Malheureusement, ce marché est négligé par les grands cabinets. Les besoins de conseil en télécoms se posent même en Afrique avec une plus grande acuité qu’ailleurs, dû au fait que le marché n’est pas encore complètement mature, ce qui entraîne un manque de compétences dans certains domaines. Le consultant viendra ainsi combler ces manques. Quelques exemples permettront d’illustrer mes propos :

• Un opérateur mobile opérant en Afrique peut avoir besoin d’un cabinet de conseil pour:
o L’aider à mettre en place une nouvelle organisation en phase avec les enjeux liés au développement des nouveaux services à valeur ajoutée, car la chaîne de valeur du multimédia mobile est relativement complexe et fait appel à de nombreux acteurs.
o L’accompagner dans le développement des appels d’offres et les choix technologiques.
o L’aider à valider rapidement la faisabilité d’un projet de mise en œuvre d’un nouveau service.
• Une entreprise (ou une administration) africaine peut s’offrir les services d’un cabinet de conseil pour l’aider à développer son schéma directeur télécoms et système d’information, à élaborer l’appel d’offres et à choisir les meilleurs fournisseurs. L’offre de service peut ensuite se poursuivre avec une assistance à maîtrise d’ouvrage.
• Les investisseurs souhaitant investir sur le marché des télécoms en Afrique, peuvent faire intervenir un cabinet de conseil pour les opérations de due diligence technologique, stratégique et commercial. Les banques de développement peuvent s’appuyer sur un cabinet pour analyser la faisabilité technique, économique et financière des projets d’investissement en infrastructures (câbles sous-marins, satellites de télécommunications etc.)
Le secteur des télécoms est en perpétuelle évolution, avec de plus en plus de fournisseurs de solutions, des technologies de plus en plus complexes et des modèles économiques en pleine mutation. Le consultant sera aux côtés des décideurs africains (industriels, financiers, économiques, politiques) pour les aider à y voir clair.
TELINIUM CONSULTING dispose des ressources nécessaires pour accompagner les décideurs africains. Pour plus d’informations, consultez notre site : www.teliniumconsulting.com

Aujourd'hui quelles leçons pouvez-vous tirer de votre parcours ?

Avec un peu de naïveté, j’ai fait partie de ceux qui pensaient qu’avec les meilleures écoles, les meilleurs diplômes, les meilleurs résultats, le sérieux au travail, la volonté et l’ambition, une personne de notre communauté a exactement les mêmes chances de réussite que les autres. L’expérience m’a donné tord. La découverte de cette réalité m’a rendu plus fort, m’a permis de mieux connaître l’environnement dans lequel je vis. La connaissance de cet environnement me permet d’éviter aujourd’hui certains pièges et de mieux m’organiser pour affronter les défis futurs, et c’est ça le plus important.

 
 

Pour finir, M. AKEPO, quels sont les deux ou trois conseils que vous pouvez adresser aux grioonautes ?

Mon premier conseil est lié au « réseau. » Les personnes de notre communauté ne s’intéressent pas beaucoup au développement de leur réseau et je pense que c’est une erreur. Je conseillerais aux grioonautes de s’y investir davantage en utilisant divers leviers : écoles, golf, clubs d’affaires etc. Beaucoup de déjeuners et de soirées thématiques sont organisés dans Paris. J’y vois très rarement des personnes de la communauté, et c’est bien dommage parce qu’on y fait souvent des rencontres intéressantes.

Mon deuxième conseil est de leur dire de ne pas perdre confiance car il y a encore de la place à prendre en France dans le monde des affaires. Le nombre de gens de la communauté que je rencontre et qui sont désespérés me laisse pantois. Le message que je leur lance est de s’organiser pour entreprendre et créer des entreprises. De nombreuses études faites au niveau de l’Union européenne montrent que l’entreprenariat est le moyen utilisé par de nombreuses minorités ethniques pour combattre les discriminations et le chômage. De nombreux états européens, y compris la France, s’organisent pour élaborer des dispositifs de soutien aux entrepreneurs issus des minorités ethniques.

Pour finir, j’ai un projet de création d’un « Black Business Club » qui pourrait regrouper des décideurs et entrepreneurs issus de notre communauté. L’objectif est d’encourager et de favoriser l’entreprenariat au sein de la communauté noire. Ceux qui sont intéressés par ce projet peuvent m’écrire afin que nous en élaborions ensemble les contours.

Merci.


Mes cabinets : www.teliniumconsulting.com

www.idpartners.fr

Contact : jeanmarie.akepo@sciences-po.org



       
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afrique   cameroun   
 
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