
Le protocole additif à l'Accord d'Abuja, au Nigeria, sur la paix au Darfour, signé samedi à Tripoli, en Libye, par le gouvernement de Khartoum et le Mouvement/Armée de libération du Soudan (M/ALS, aile d'Abulgacem Imam Hadj Adam, réaffirme l'engagement totale des deux parties à respecter tous les accords et protocoles signés et les dispositions des accords de N'Djamena et d'Abuja.
Le protocole, signé, côté soudanais, par le Dr Mohamed Youssef Abdallah ministre soudanais de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, l'ingénieur Hadj Ata Al-Mannan, gouverneur de la province du sud du Darfour, et par Abulgacem Imam Hadj Adam pour le M/ALS, insiste également sur la volonté totale des deux parties d'instaurer une paix "juste et globale".
Il engage en outre les signataires à réaliser le développement et la reconstruction des dommages causés par la guerre dans le Darfour de manière à assurer une coexistence pacifique entre ses populations, fait du dialogue "le seul et efficace moyen pour réaliser les nobles objectifs de développement de la région", et appelle au rejet de toute violence et de la guerre.
Reconnaissant que la guerre du Darfour a causé de nombreux dégâts aux individus et aux familles, déchiré le tissu social et détruit le installations, les deux parties ont souligné que cela exige la réfection du tissu social et la recherche d'un mécanisme pour traiter, au niveau social et de développement, les incidences de la guerre.
Les deux parties ont décidé d'agir en vue d'augmenter la valeur préliminaire des compensations à 100 millions de dollars à travers un soutien financier officiel et institutionnel à partir des fonds et organisations caritatives nationales et étrangères et les organisations de la société civile et de tous les autres secteurs.
Les deux parties ont convenu également d'œuvrer de concert pour sécuriser les zones de retour des réfugiés et déplacés, de faciliter leur retour avec la participation des forces du Mouvement/Armée de libération du Soudan (M/ALS) à cette opération et d'œuvrer à mettre en place de vastes dispositions sécuritaires autour des régions d'accueil des réfugiés et déplacés de manière à réaliser la sécurité et à encourager leur retour.
L'accord demande aussi aux deux parties à oeuvrer sérieusement, par tous les moyens légaux, à saisir les armes et à faire en sorte que seules les forces régulières en restent les détentrices légales.
Par ailleurs, les forces du Mouvement/Armée de libération du Soudan doivent rester dans leurs positions jusqu'au parachèvement des dispositions sécuritaires contenues dans l'accord de paix au Darfour.
Le protocole additif demande enfin de tenir compte de la représentation du M/ALS dans tous les postes constitutionnels et autres postes stipulés dans l'accord de paix du Darfour, conformément à son poids politique et social. |