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Extrait du film tchadien "Daratt"
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JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE
Pour un art libre...
Le rideau est tombé, samedi 18 novembre, sur les écrans des Journées Cinématographiques de Carthage (J.C.C.). Pour un quarantième anniversaire et une 21ème édition, les J.C.C. auraient pu mal continuer. L’ouverture a été bâclée par un manque d’organisation totale qui ne fait pas honneur à un événement qui a perduré. Heureusement, que le déroulement de ce festival, qui, soit dit en passant perd peu à peu de sa valeur initiale, n’a pas connu de vrais gros problèmes, simplement de légers comme ceux lors de certaines projections où les réalisateurs n’ont pas retrouvé la qualité audio de leurs films.
Lors de la cérémonie de clôture, le président du jury section cinéma, le journaliste et romancier libanais Elyas Khoury, a déclaré : «L’artiste est la conscience de sa société et devrait de ce fait créer librement, l’art étant un autre nom de la liberté, voire son nom le plus noble» avant d’appeler à «ce que les J.C.C. aient une structure indépendante et libre soutenue par l’Etat».
Quelques artistes de notre continent connaissent une certaine censure ; leurs œuvres n’étant pas toujours comprises dans leur propre pays et au niveau de grandes instances. L’exemple le plus probant est sans nul doute celui du réalisateur camerounais Jean-Pierre Bekolo –qui finalement n’a pas participé à la compétition vidéo mais dont le film a été projeté dans la section panorama. Son dernier long métrage, «Les saignantes», a failli être victime de la censure au Cameroun.
Nouri Bouzid, le réalisateur tunisien, pourrait avoir le même problème avec son film «Making off». Les rumeurs, qui ont circulé durant ces journées, ont rapporté que le long métrage ne sera pas projeté dans les salles tunisiennes. Serait-ce pour lutter contre la censure et pour qu’il existe un art libre que les membres du jury ont attribué le Tanit d’or, récompense suprême des J.C.C. à Nouri Bouzid ?
Voici le palmarès :
Longs métrage :
Tanit d’or : Making off, de Nouri Bouzid (Tunisie).
Tanit d’argent : Daratt, de Mohamed Salah Haroun (Tchad)
Tanit de bronze : Attente, de Rashid Masharaoui (Palestine).
Prix spécial du jury : Bamako, de Abderrahmane Sissako (Mauritanie).
Prix de la meilleure actrice : Thouraya Alaoui pour son rôle dans Tarfaya (Maroc).
Prix du meilleur acteur : Lotfi Abdelli pour son rôle dans Making off (Tunisie).
Meilleur second rôle féminin : Fatma Ben Saïdane pour son rôle dans Making off (Tunisie).
Meilleur second rôle masculin : Béchir El Majidi pour son rôle dans Ahlam (Irak).
Mention spéciale : Tendresse du loup de Jilani Saâdi (Tunisie).
Courts métrages :
Tanit d’or : Reste tranquille, de Sameh Zoabi (Palestine).
Tanit d’argent : La pelote de laine, de Fatma Zohra Zamoun (Algérie).
Tanit de bronze : Aujourd’hui 30 novembre, de Mahmoud Souleiman (Egypte).
Mention spéciale du jury : Be Kumko, de Cheik Fantamady Camara (Guinée).
Compétition vidéo
Prix de la meilleure œuvre du LM : Depuis que tu n’es plus là, de Mohamed Bakri (Palestine)
Prix spécial du jury : Ces filles-là, de Tahani Rashed (Egypte).
Mention spéciale du jury : Margaret Garner, de Mustapha Hasnaoui (Tunisie).
Prix de la meilleure œuvre du court métrage : Deweneti, de Diana Gaye (Sénégal).
Prix spécial du jury : Sacrées bouteilles, de Fitouri Belhiba (Tunisie).
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