
L'organisation internationale de défense des droits de l'homme, Amnesty International (AI) a dénoncé, mardi, les expulsions forcées en Afrique, révélant que cette pratique avait atteint "les proportions d'une épidémie", avec plus de trois millions de personnes chassées de leurs maisons depuis l'année 2000.
Le représentant de AI, Tomaso Falchetta a, dans une déclaration faite à la réunion ordinaire de la Commission africaine à Banjul, en Gambie, cité différents pays à travers le continent, où des millions de personnes ont été expulsés de leurs foyers depuis l'année 2000.
"Bien que la pratique des expulsions forcée soit une violation flagrante des droits de l'homme au regard du droit international, les gouvernements africains continuent de chasser des gens de chez eux, chaque année", a-t-il dit.
"En conséquence, des gens deviennent des sans abris, perdent leurs biens sans indemnisation en retour, ou sont déplacés des sources d'eau propre, de nourriture, ce en violation de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples" a poursuivi M. Falchetta.
Il a souligné qu'une expulsion est souvent accompagnée d'autres violations telles que l'arrestation abritaire, les brimades, le viol, la torture et même le meurtre.
En outre, il a noté que ces expulsions ne devraient jamais donner naissance à de nouveaux sans-abris, et que les victimes doivent recevoir une indemnisation adéquate.
Pour lui, toutes les personnes affectées doivent être averties dans un délai raisonnable, avant la date prévue de l'expulsion, entre autres. |