
Le fabricant d'ordinateurs HP et l'UNESCO ont lancé mardi à Paris un nouveau projet visant à réduire la fuite des cerveaux en Afrique, indique un communiqué de presse de l'UNESCO reçu à Dakar.
Ce projet dénommé "Tester des solutions pour passer de la fuite des
cerveaux à l'importation de ressources intellectuelles pour l'Afrique", comprend la mise à la disposition des universités en
Algérie, au Ghana, au Nigeria, au Sénégal et au Zimbabwe de la
technologie dite Grid Computing.
L'UNESCO indique que le Grid Computing, mis au point au milieu des
années 1990, est une infrastructure informatique qui regroupe et
intègre des réseaux d'ordinateurs haut de gamme, des bases de données
et des instruments scientifiques de sources multiples pour former un
environnement virtuel dans lequel les utilisateurs peuvent travailler
ensemble.
Ce projet a pour objectif de rétablir les liens entre les chercheurs
restés dans leurs pays et leurs collègues internationaux, de les
connecter avec des réseaux de recherche et de leur offrir des opportunités de financement.
Les facultés et les étudiants des universités bénéficiaires vont aussi pouvoir travailler sur des projets de recherche en collaboration avec des institutions du monde entier.
"Ce projet exploite le potentiel énorme de la technologie de l'information et de la communication pour rassembler les personnes et
leur faire partager les avantages de la recherche et du développement
au delà de la fracture numérique Nord-Sud", a déclaré le directeur
général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura.
"Nous sommes confiants dans le fait que de tels projets de collaboration vont nous permettre de réduire de manière significative
les effets dévastateurs de la fuite des cerveaux dans les pays en
développement", a-t-il ajouté.
Le Premier vice-président de HP chargé des affaires extérieures, Bernard Meric, a affirmé que sa société et l'UNESCO ont une relation
de longue date et ont travaillé ensemble sur des projets dans le
monde entier.
"Ce nouveau projet pour l'Afrique se base sur le succès de
l'initiative UNESCO-HP lancée en 2003 dans sept pays d'Europe de
l'Est pour réduire la fuite des cerveaux dans cette région", a-t-il
déclaré
Ce projet africain a été élaboré par le département de l'éducation de
l'UNESCO en réponse aux requêtes des Etats membres de l'organisation.
Les ministères de l'Education des pays impliqués, avec l'UNESCO, vont
choisir les universités qui vont bénéficier de ce projet.
La préférence sera donnée aux départements universitaires aux composantes technologie de l'information développées. La société HP va fournir les équipements, comme les serveurs et les technologies permettant l'exploitation de la "grille" et des ressources humaines aux universités ainsi que des formations et un soutien jusqu'à ce que les projets soient autonomes.
Elle va aussi donner des ordinateurs et de moniteurs et financer des
voyages de recherche à l'étranger et des réunions entre les universités bénéficiaires.
L'UNESCO sera en charge de la coordination et de la supervision des
activités ainsi que de la gestion administrative, de l'évaluation et
de la promotion des résultats.
Après sa première phase de mise en oeuvre de deux ans, le projet
pourra être étendu à d'autres pays, indique le communiqué de l'UNESCO.
Ce nouveau projet pour l'Afrique fait suite à celui lancé en 2003 par
la société HP et l'UNESCO pour trouver des solutions à la fuite des cerveaux en Europe de l'Est.
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