
"Contrairement aux informations faisant état de la présence d'une prétendue colonne de rebelles à 400 km de N'Djamena, la capitale, le gouvernement dément catégoriquement cette information. Il rassure par ailleurs la population que N'Djaména n'est aucunement menacée. Le gouvernement invite la population au calme et à la sérénité", ont déclaré les autorités.
Dans un premier temps, la France avait averti ses ressortissants en déclarant qu'une colonne rebelle était à moins de 250 km de la capitale N'djamena et qu'une bataille dans les 24 heures n'était pas à exclure.
Par ailleurs, selon le gouvernement tchadien, Abeche et Biltine, deux villes situées près de la frontière soudanaise ont été reprise par les forces gouvernementales alors qu'elles étaient passées sous le contrôle de deux groupes rebelles opposés au président Idriss Déby.
Le gouvernement tchadien, qui accusait déjà le Soudan et soutenir la guérilla, pense maintenant que l'Arabie Saoudite soutient également des groupes rebelles :
"C'est le Soudan et l'Arabie saoudite qui équipent, entraînent les mercenaires et leur assurent la logistique nécessaire pour attaquer aujourd'hui le Tchad sur plusieurs fronts à l'est", a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
"Cette opération porte la marque du Soudan et de l'Arabie saoudite, où sont recrutés dans les madrasas de Djeddah, Macka et Ryad, de jeunes wahabites de 13 à 17 ans qui constituent 60% de l'effectif avec lequel Mahamat Nouri a attaqué Abéché", lit-on.
"La guerre imposée aujourd'hui au Tchad relève d'une guerre pour la promotion de l'islamisme militant prôné par Al Qaïda et Ben Laden, qui n'épargnera aucun pays de la sous-région".
Les attaques de ces dernières semaines ont entraîné la proclamation par Idriss Deby de l'état d'urgence dans l'est du pays et à N'djamena. |