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Pouvez-vous vous présenter aux grioonautes ?
Je suis ingénieur de formation en physique et chimie des matériaux et lors de ma scolarité, j’ai eu à dispenser des cours de mathématiques, de physique et de chimie. J’ai pensé à monter mon entreprise car j’ai toujours eu cet esprit d’entrepreneur, même lorsque j'étais à l’école.
Présentez-nous cette entreprise et vos débuts dans la peau d’un entrepreneur
J’ai monté l’entreprise Escuela, spécialisée dans le soutien scolairece qui m'a permis de me rendre compte qu’il y avait beaucoup de choses à faire.
Entre l’immatriculation de l’entreprise, la communication, la gestion, la comptabilité et l’aménagement des locaux, j’ai eu du mal à m’en sortir donc j’ai fait appel à une personne efficace, Pamela Choquet, qui est avant tout une amie. Nous formons maintenant une équipe complémentaire, ce que j'appelerai une équipe de choc.
Quelle a été l’impulsion de ce projet?
J’ai présenté le projet Escuela à un concours organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et par la DRIM (Diversité Républicaine Initiative en Mouvement), sous le parrainage de Renaud Dutreuil, ministre des PME/PMI. Le projet Escuela a été primé en mars 2006. J’ai alors reçu une subvention pour monter mon entreprise. |
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Comment avez-vous mis à profit votre cursus pour devenir chef d’entreprise ?
J’ai un double diplôme scientifique et une formation en management de projet. Avec cette double compétence, à défaut de me lancer dans des projets scientifiques et techniques, j'ai estimé que j’avais toutes les capacités pour me lancer dans un domaine de management et de services. Je pense aujourd'hui avoir fait le bon choix.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers le secteur du soutien scolaire ?
J’ai senti que ce secteur était porteur. L’échec scolaire est flagrant en France. On sait, par exemple, que certains élèves au CM2 ont du mal à lire. Les enfants ont donc besoin d’un véritable suivi personnalisé.
En amont, il y a un véritable problème. On ne devrait plus traiter les difficultés des élèves en groupes mais au cas par cas.
Notre prestation tombe à pic dans la mesure où elle est personnalisée.
De surcroît, les parents n’ont très souvent pas le temps de suivre la scolarité de leurs enfants à cause de leur travail. Nous proposons donc des aides aux devoirs, par exemple en envoyant des professeurs quatre ou cinq fois par semaine suivre les devoirs des enfants par exemple.
Pour la préparation au BAC, nous dépêchons un enseignant dans des matières bien spécifiques pour aider l’élève à se perfectionner. |
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Bertrand Nouadje et Pamela Choquet
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Quelles sont les qualités, que vous avez tirées de vos études, qui vous permettent de réussir dans ce secteur ?
La toute première qualité est d’assurer les prestations car j’avais déjà donné des cours, que ce soit pour un élève de primaire ou de terminale. Je dispense des cours depuis bientôt dix ans, notamment pendant mes études et ça m’a permis d’avoir un certain recul. C’est pourquoi, à Escuela, nous avons un mot d’ordre : la complémentarité à la scolarité. On part de la base de l’élève, de ses cours et prises de notes pour expliquer et développer. Nous demandons à nos enseignants à chaque fois de partir de la base de l’élève et de ne pas prendre les annales pour ne pas le perturber. Donc le fait d’acquérir cette expérience au cœur du soutien scolaire m’a permis d’avancer.
Comment s’organise l’équipe ?
L'équipe compte une vingtaine de professeurs. Dès la Toussaint et les premières notes de l’année, les parents font de plus en plus appel à nous. C’est pourquoi nous entamons une deuxième phase de recrutement. Notre cible géographique de départ était le 92, le 94 et le 75, mais la demande vient de toute l'Ile de France, y compris du 95, nous avons donc décidé de nous élargir et de nous adapter.
Nous sommes par ailleurs un organisme agréé par l’Etat ce qui nous impose d'avoir des pédagogues de niveau bac +3 minimum, naturellement très impliqués.
Pourquoi ne pas être entré dans le circuit traditionnel afin de devenir professeur ?
Avant de monter cette entreprise, j’avais une véritable envie d’entreprendre. C’est une prise de risque mais j'ai considéré qu'il valait mieux la prendre maintenant plutôt que d'avoir des regrets dans quelques années. Les résultats me font penser que Paméla et moi avons fait le bon choix. Pour le moment, nous fonçons et allons droit devant nous. |
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Bertrand Nouadje et Lilian Thuram
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Quelles sont les difficultés pour créer une entreprise ?
En France, les formalités administratives sont très lourdes et très fastidieuses : rédiger des statuts, nommer un gérant, déclarer le local à la mairie et j’en passe.
En amont, tout cela prend du temps. En tant que jeune entrepreneur, il y a des choses qu’on ne sait pas et qu'on apprend donc à partir de l’immatriculation.
Mais les problèmes sont plutôt stimulants.
Face à la concurrence, apportez-vous quelque chose de nouveau ?
Le fonctionnement des organismes de soutien scolaire est identique mais les politiques diffèrent. Notre politique est le plaisir d’apprendre, la proximité et la complémentarité à la scolarité. Voilà comment nous nous démarquons des grosses structures. Nous ne sommes pas une « usine » mais une petite structure qui traite les étudiants au cas par cas.
Face au contexte troublé actuel, pensez-vous apporter une certaine aide à travers le soutien scolaire ?
Oui, bien sûr. C’est dommage que certains parents ne puissent pas s’offrir ce type de prestations, nous les dirigeons alors vers des associations ou des maisons de quartier.
Mais le problème est que le suivi, très souvent, n’est pas aussi régulier et personnalisé. Dans tous les cas, il faut « investir » dans la scolarité de ses enfants. Les parents peuvent d’ailleurs utiliser les chèques emploi service remis souvent par les comités d’entreprises. |
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Bertrand Nouadje et Renaud Dutreuil
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Comment voyez-vous l’évolution de votre entreprise ?
A court terme, je souhaite que nous soyons très présents sur notre première zone dans un à deux ans. Nous devons être incontournables dans les trois départements : 92, 94 et 75.
Dans deux ans, nous souhaitons également offrir nos services aux adultes, chez les particuliers ainsi qu'en entreprise, notamment dans le domaine de la formation professionnelle.
Du primaire à la terminale, nous souhaiterions passer à des cours à Bac+2.
Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui souhaitent suivre la même voie ?
Lorsqu’on a pris le temps de créer un projet, d’abord en le rédigeant, il faut aller au bout et ne pas lâcher. La principale difficulté est d’acquérir son public. Je leur dis que malgré toutes ces étapes à franchir, il faut penser à « entreprenariat » plus que « salariat ». Il y a beaucoup de subventions alors il faut bien se renseigner. Le mot d’ordre est de croire en son projet et s’y tenir. Les démarches sont longues, notamment pour les prêts bancaires. Il m’a fallu un an pour tout monter mais j’ai réussi.
Comment prendre contact avec vous ?
Il faut se rendre sur le site www.escuela.fr pour avoir des renseignements sur mon entreprise.
On peut également me joindre par mail à l'adresse : contact@escuela.fr |
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