
Un film documentaire de 40 minutes consacré à la médiation religieuse au Nigeria et intitulé : "L'Imam et le Pasteur", a été projeté mardi nuit à l'auditorium Dag Hammerskjold, au siège des Nations unies, à New York, en présence de centaines de diplomates et de Nigérians résidant aux Etats-Unis, ainsi que des étudiants et des professionels des médias.
Le film dépeint les initiatives en matière de réconciliation et de construction de la paix entre l'Imam Muhammed Ashafa et le Pasteur James Wuye, qui ont suivi la crise religieuse à Kaduna et Yelwa Shendam, dans l'Etat de Plateau.
Produit par le cinéaste Alan Channer basé à Londres, raconté par Rageh Omaar, ce film montre comment les auteurs des violences inter-religieuses sont devenus les instigateurs de la paix.
S'exprimant à cette occasion, le représentant permanent du Nigeria à l'ONU, l'ambassadeur Aminu Wali, a salué les efforts des producteurs de film en vue d'encourager les relations harmonieuses entre Musulmans et Chrétiens.
Il a décrit le film comme "un témoignage de ce qui peut être fait quand des jeunes Chrétiens et Musulmans engagent un vrai dialogue qui puise sa force dans leurs fois".
Le film sera distribué gratuitement dans les zones de conflit de la planète grâce à une subvention et dans le cadre de la "Série de films 2006 sur la résolution des conflits", ont indiqué des sources informées à la PANA à New York.
Channer, le producteur du film, qui s'est confié à la PANA après la projection, a expliqué :"c'est à la fois une histoire de pardon et une étude de cas des initiatives locales pour reconstuire les communautés déchirées par un conflit".
Il a dit que des projets étaient en cours pour diffuser ce film au Nigeria après le lancement officiel ce film du DVD, qui est prévu le 15 janvier 2007.
Il a également révélé que sa compagnie "FLTfilms", qui signifie "Pour l'amour de demain", produit des documentaires qui explorent les dimensions spirituelle et éthique de la vie contemporaine.
"Mes films s'intéressent au dialogue inter-religieux et aux rencontres inter-culturelles, à la réconciliation et au règlement des conflits, ainsi qu'au renouveau social et culturel au lendemain d'une crise ou d'une guerre", a noté Channer. |