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Joseph Ki-Zerbo
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valguarnera.com |
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L'historien et opposant historique burkinabé Joseph Ki-Zerbo est décédé lundi 04 Décembre tôt dans la matinée à Ouagadougou à l'âge de 84 ans des suites de maladie, a appris la PANA de source autorisée.
Sous le poids de l'âge et des maladies, le Pr Ki-Zerbo avait complètement disparu de la vue des Burkinabé depuis environ un an et s'était mis en retrait de la scène publique qu'il a marquée de sa personnalité.
Il avait auparavant abandonné en août dernier, sa place à l'Assemblée nationale et s'était déjà retiré l'année précédente de la tête du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS), la dernière formation politique qu'il a créée en 1993.
Né le 21 juin 1922 à Toma, à quelque 200 km de Ouagadougou, Ki-Zerbo a partagé sa vie entière entre l'enseignement et la recherche d'un côté, la politique de l'autre. Sur le plan politique, il est resté plus de cinquante ans dans l'Opposition.
Il a créé en 1958, avec le Sénégalais Cheikh Hamidou Kane, le Béninois Albert Tévoèdjrè et d'autres amis africains son premier parti, le Mouvement de libération nationale (MLN). Le MLN et les syndicats vont encadrer la marche du 3 janvier 1966 et provoquer la chute de Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute Volta (qui deviendra Burkina Faso). |
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Joseph Ki-Zerbo voulait que lumière soit faite sur le décès de Norbert Zongo
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globaljournalist.org |
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Il a été régulièrement élu à l'Assemblée nationale et a obtenu dix sièges à l'Assemblée avec son parti, le PDP/PS, sous la présente législature.
Son dernier combat politique est la lutte contre l'impunité, menée au sein du Collectif des organisations de masse et de partis politiques, créé en 1998 au lendemain de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo.
Panafricaniste et socialiste, Joseph Ki-Zerbo a milité pour l'indépendance des Etats d'Afrique et a battu campagne pour obtenir le "non" au référendum proposé par le général De Gaulle en vue de "phagocyter" les colonies françaises par la création d'une communauté.
Ce militantisme lui a valu son séjour en Guinée, où il est allé répondre à l'appel des intellectuels africains lancé par Sékou Touré qui, après avoir réclamé l'indépendance pour son pays, s'est retrouvé sans enseignants français dans ses collèges. |

Il a aussi connu l'exil pendant la période révolutionnaire débutée en 1983 au Burkina Faso. Il s'était alors replié à Dakar, au Sénégal, où il est devenu titulaire de la chaire d'histoire de l'Université Cheikh Anta Diop
Souvent contesté en politique, Ki-Zerbo fait l'unanimité pour ses valeurs intellectuelles. Après son baccalauréat à Dakar en 1949, il a été admis à la Sorbonne, en France, où il étudia le droit et parallèlement les sciences politiques. Ses efforts d'étudiant noir sont couronnés par une agrégation en histoire, une première dans cette université.
Il deviendra plus tard le premier président du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) et enseignera dans plusieurs lycées et universités d'Afrique et de France. |
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Joseph Ki-Zerbo (boubou bleu) dans l’hémicycle burkinabé
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lefaso.net |
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Il est l'auteur de nombreux livres comme "L'Histoire générale de l'Afrique des origines à nos jours" et "Eduquer ou périr". Il a aussi publié sous l'égide de l'Unesco, deux volumes de l'Histoire générale de l'Afrique.
Joseph Ki-Zerbo a obtenu, en 1997, le prix Nobel alternatif pour ses recherches sur les modèles originaux de développement et le prix RFI témoins du monde en 2004.
Avec tous ces atouts, il n'a pas goûté à la joie de la présidence. Il lui est souvent reproché d'être trop radical ou plus intellectuel que politique. C'était là aussi son mérite, car il est demeuré constant dans la lutte au sein de l'opposition jusqu'à ses derniers moments.
En dépit de l'âge, on l'a régulièrement vu en tête, dans la lutte contre l'impunité, distillant de petites phrases qui résonnent encore dans la mémoire des Burkinabé. "Na lara, an sara " (si nous dormons, nous sommes morts, en langue dioula) ou encore "La main tendue du gouvernement est celle d'un karatéka".
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