Colloque international sur la Côte d’Ivoire organisé par le Forum pour l’Espérance en Côte d’Ivoire au 21è siècle (FORESCI-21) en partenariat avec les Editions l’Harmattan le 9 décembre au Lucernaire, 53 Rue Notre-Dame des Champs Paris 5è ; Métro Notre-Dame des Champs
En collaboration avec le Mouvement Ivoirien pour la République (MIR) et avec la participation de plusieurs associations (FEJIF, MJS, …) et ONG africaines.
Problématique
Aujourd’hui, dans le nouvel ordre mondial pour ne pas dire nouveau désordre mondial, comme hier pendant la période de la guerre froide, le Tiers-monde en général mais plus particulièrement l’Afrique a été et reste en proie à une vague de violences qui se traduit par des coups d’Etat, des guerres civiles et diverses formes de violations des droits de l’Homme.
Devant cette triste situation, et dans cette ère où le monde se globalise, force est de constater que, alors que l’Afrique recèle des atouts et des potentialités (une élite abondante, une main d’œuvre brave et des richesses naturelles considérables, …), le spectre des déstabilisations continue de l’enfoncer davantage.
Les accusations ne manquent pas à l’endroit des puissances occidentales devant l’inconfort que vit le continent. C’était d’abord l’esclavage, ce fut ensuite la colonisation, ce sont aujourd’hui le néocolonialisme et la mondialisation. Mais, même si ces raisons sont réelles et pertinentes, on peut se poser la question de savoir si l’Afrique est condamnée à garder l’image désastreuse qu’elle véhicule ou qu’on lui colle à tord ou à raison. Il n’est donc pas sans intérêt de se demander légitimement quelle est la part des Africains dans cette incurie.
On peut penser que la prise de conscience africaine tarde à venir parce que l’éducation de ses élites s’est appuyée souvent, sur une acculturation ou même une aliénation. La plupart des dirigeants et/ou des élites africains sont complices de l’entretien ou de la culture du travers que vit le continent. Ces élites trompent l’opinion ou croient la tromper en invoquant la démocratie ou les droits de l’homme selon les intérêts qu’ils veulent obtenir ou préserver.
En fait, les potentialités (évoquées plus haut) que l’Afrique a, pourraient lui permettre de faire face aux différents défis - qu’ils soient politiques ou économiques - . La condition essentielle serait par exemple la mise en place d’une réflexion prospective et le changement d’attitude des différents acteurs. Certes, la prise d’une conscience africaine doit venir d’une maturité politique. Il faudra alors examiner dans toute sa globalité la dimension éducationnelle et surtout sociologique des peuples africains.
Pour l’instant, il ne serait pas vain de voir dans quelle mesure la Diaspora africaine, en collaboration avec les élites et les gouvernants d’Afrique de concert avec la jeunesse (relève de demain), malgré leurs différences de sensibilités, peuvent fédérer les énergies pour faire émerger ce continent qui est à la dernière place, malgré la bonne volonté de la plus grande partie (les populations innocentes et fragiles).
Pour arriver à conjuguer les efforts, il conviendrait d’éradiquer les causes de la corruption et de la cupidité. La considération minimale que l’on devrait donc observer est l’intérêt général, une nouvelle approche de la chose politique et la promotion de valeurs morales.
Le 19 septembre 2002, une rébellion armée éclata en Côte d’Ivoire qui continue de sévir encore. Plusieurs accords et résolutions des Nations Unies ont été conclus mais jamais appliqués scrupuleusement. Mais il y a aussi les cas d’autres pays (comme le Soudan, la Somalie, la RDC, …). Il faut donc comprendre les différents mécanismes, les interférences diplomatiques qui, font entorse au Droit international ou aux accords bilatéraux à dessein de sauvegarder des intérêts, souvent acquis par des chantages ou sur la base d’appuis illégaux.
Nous avions organisé un Colloque international sur la Côte d’Ivoire, le 17 juin 2006. Le débat que nous voulons engager à l’occasion du Colloque international du 9 décembre 2006 est pour en appeler à la responsabilité et donc à la prise de conscience des filles et fils de l’Afrique qui s’adonnent à la violence ou qui se constituent en mercenaires, à la solde de puissances étrangères, afin qu’ils comprennent que l’Afrique mérite de vivre décemment et en paix.
Nous considérons que les violences en Afrique ne sont ni une condition pour l’équilibre du monde ni une fatalité. Il appartient donc aux Africains de cultiver le nouveau regard que les autres doivent porter sur eux.
Ce qui précède nous conduit à mettre au centre de nos échanges, trois thèmes :
1) Les accords de Défense (le cas de la Côte d’Ivoire) et le maintien de la Paix en Afrique ;
2) La Diaspora africaine : Quelle contribution pour une conscience africaine ? ;
3) La Résolution 1721 est-elle une véritable base du règlement de la crise ivoirienne ?
Pour s’en sortir, l’Afrique a certainement besoin de contributions de bonnes volontés d’horizons divers. Cependant, puisque des dispositions humanitaires mais s’appuyant sur un fonds hypocrite prolongent les souffrances des peuples africains, c’est surtout l’apport de personnes qui croient en l’égalité des peuples qui est souhaité. Nous pensons qu’avec la force d’une société civile intelligemment organisée et déterminée, et avec l’appui d’une opinion publique véritablement sensibilisée, la cause de l’Afrique pourra être entendue.
Programme
10h00 – 10h20 : Accueil des invités ;
Discours d’ouverture du Colloque par Dr Claude Koudou (Enseignant-Ecrivain), Président de FORESCI-21 ;
10h20 – 10h40 : Mot de M. Sylvain Mesnis de Chambry, Chargé de Communication du Président Laurent Gbagbo ;
10h40 – 12h15 : Premier panel : Thème : Les Accords de Défense et la logique du maintien de la Paix en Afrique
10h40 – 11h05 : 1er intervenant, Professeur Mwayila Tshyembé, Politologue, Directeur de l’Institut de Géopolitique de Nancy : Conférence introductive qui évoquera de façon générale les enjeux géopolitiques au lendemain des indépendances et la situation actuelle.
11h05 – 11h30 : 2ème intervenant, M. Aliou Barry, Docteur en Droit, au Cabinet du Garde des sceaux, Président du Forum mondial de la paix :
Sous-thème : Les accords de défense, l’action de la force licorne et des groupements terrestres inter-armés français positionnés sur le territoire français.
11h30 - 12h15 : Débat ;
12h15 – 12h55 : Pause repas
13h00 – 14h20 : Deuxième panel : Thème : La Diaspora africaine : Quelle contribution pour une prise de conscience africaine ?
13h00 – 13h20 : 1er intervenant, Pierre Célestin, Chercheur sociologue, Anthropologue ;
13h20 - 13h35 : Communication de M. Malick Ndiaye, Professeur Invité à l'UPJV – Amiens (Dpt de Sociologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar)
Sous-thème : Etats, élites et masses de l'Ouest-africain face à la crise ivoirienne : Entre repli territorialiste et patriotisme transfrontalier ;
13h35 – 13h50 : Contribution de Doumbia Major, Master en Communication politique ;
13h50 – 14h30 : Débat
14h30 – 16h15 : Troisième panel : Thème : La Résolution 1721 est-elle une véritable base au règlement de la crise ivoirienne
14h30 – 14h50 : 1ème intervenant ; Professeur Albert Bourgi, Politologue, Professeur de Droit : Conférence introductive qui fixe le cadre général du débat.
14h50 – 15h10 : 2ème intervenant, Dr Lucien Pambou, Secrétaire général du CRAN (Conseil Représentatif des Africains Noirs de France), Analyste politique ;
15h10 – 15h50 : Débat
Des Communications de personnalités sont prévues.
Discours de clôture.
Fin : 16h45
Contacts : 06 61 07 93 87/ 06 50 46 72 53