|
 |
  |

Le nouveau président de la RDC Joseph Kabila a prêté serment mercredi devant la Cour suprême de Kinshasa et plusieurs milliers de personnes, devenant ainsi le premier dirigeant de la République démocratique du Congo (RDC) démocratiquement élu depuis Patrice Lumumba il y a plus de 40 ans.
Agé de seulement 35 ans, M. Kabila avait vu sa victoire confirmée par la Cour suprême le 27 novembre après le second tour du 29 octobre. La commission électorale indépendante l'a crédité de 58% des suffrages, contre 42% à l'ancien chef rebelle Jean-Pierre Bemba.
On se rappelle que Joseph Kabila avait été propulsé à la tête de l'ex-Zaïre un an plus tôt après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, l'homme qui avait mis fin au règne de feu le maréchal Mobutu Sese Seko qui avait exercé pendant plus d'une trentaine d'années un pouvoir sans partage.
Joseph Kabila fut aussi un des architectes de l'accord de paix qui mit fin en 2002 à cinq années de guerres sanglantes dans ce pays africain immensément riche de part son sous-sol.
Le président-élu a prêté serment après une série de prières de différentes confessions, musulmanes, chrétiennes et de l'Eglise kimbanguiste locale. Revenant sur cette élection qui marque peut-être un nouveau départ pour le Congo, Joseph Kabila a parlé de "début d'une nouvelle ère qui doit apporter le bien-être et le développement aux Congolais", dans un pays où tous "seront toujours en mesure de travailler". "Le Congo de demain, je le vois comme un facteur d'ordre pour l'ensemble de l'Afrique", a-t-il ajouté.
|
|

Les Congolais assistant à la cérémonie se protégeaient du soleil sous des ombrelles aux couleurs nationales, bleu, rouge et jaune, tandis que jouaient des orchestres traditionnels et militaires.
Cependant tout n'est pas encore apaisé en République démocratique du Congo (RDC) : Joseph Kabila a prêté serment devant le palais présidentiel, au bord du fleuve Congo, et non à l'intérieur, le bâtiment ayant été la proie d'un incendie il y a deux semaines, au cours des affrontements entre les fidèles du président élu et ceux de son rival malheureux, Jean-Pierre Bemba, à l'heure du bras de fer sur les résultats de l'élection.
Jean-Pierre Bemba n'assistait pas à l'investiture du président, lequel a promis de respecter le droit de l'opposition à s'organiser dans le cadre de la Constitution. Le refus initial de M. Bemba de reconnaître la victoire du président sortant avait fait craindre une explosion de violence en RDC et dans la capitale Kinshasa. Mais sa décision de rejoindre l'opposition politique et le cantonnement de sa garde personnelle à 80km de la capitale ont finalement permis d'éviter des affrontements et un potentiel bain de sang.
Le président sud-africain Thabo Mbeki, parrain du processus de transition en RDC, le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, représentant l'ancienne puissance coloniale du Congo-Kinshasa, le Congolais Denis Sassou N'Guesso, le "doyen" Omar Bongo, le commissaire européen au développement Louis Michel, Pierre Mazeaud président du conseil constitutionnel français ainsi que Elaine Chao, secrétaire du travail américaine assistaient à la cérémonie d'investiture.
Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a salué l'élection tout en invitant les Congolais "à travailler ensemble pour résoudre leurs différences pacifiquement et par des canaux légitimes".
Avec BBC et AP |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|