
Dakar, Sénégal (PANA) - La directrice régionale du Fonds des
Nations unies pour l'enfance (UNICEF) pour l'Afrique de l'Ouest
et du Centre, Esther Guluma, a plaidé lundi à Dakar pour le
renforcement des pouvoirs de la femme africaine, en vue
d'améliorer les conditions de vie des enfants dans le continent.
"Le renforcement des capacités financières des femmes et leur
forte participation à la vie politique constituent la meilleure
alternative capable d'assurer le bien-être des enfants en Afrique
de l'Ouest et du Centre", a déclaré Mme Guluma, qui procédait au
lancement régional du rapport 2007 d'UNICEF sur la situation des
enfants dans le monde.
Elle a, à ce propos, fait part de la nécessité, pour les Etats
africains, de mettre en œuvre une législation afin d'éliminer la
discrimination sexiste par rapport aux revenus salariaux, ainsi
que des quotas législatifs pour favoriser une meilleure
participation des femmes dans les prises de décisions publiques.
La représentante de l'UNICEF a également recommandé l'élimination
des risques de violence à l'endroit des femmes en Afrique
subsaharienne et la promotion de l'éducation des filles.
Le rapport 2007 de l'UNICEF souligne que le renforcement des
pouvoirs des femmes est facteur de baisse de la mortalité
infantile dans le monde et estime que si les femmes exerçaient la
même influence que les hommes en matière de prise de décisions,
environ 1,7 million d'enfants de plus seraient nourris
correctement en Afrique subsaharienne.
Le document indique, par ailleurs, que la région d'Afrique de
l'Ouest et du Centre présente les taux de mortalité infantile les
plus élevés du monde, avec le décès de 3 millions d'enfants de
moins de cinq ans chaque année.
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