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Victor Tuturogo, porte parole du FLNKS
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L’Assemblée Nationale a examiné cette après midi un projet de loi modifiant la Constitution, concernant le droit de vote aux élections territoriales de Nouvelle Calédonie. En effet lors des accords de Nouméa en 1998, le parti indépendantiste canaque FLNKS avait négocié avec le gouvernement français un gel du droit de vote pour les résidents arrivés sur l’île après le 8 novembre 1988.
L’enjeu est d’importance, puisqu’un vote d’autodétermination doit intervenir en 2014 en Nouvelle Calédonie. Les canaques, autochtones de l’archipel et représentant 44% de sa population, sont majoritairement indépendantistes et espèrent obtenir leur souveraineté lors de ce référendum. Ils craignent d’être écrasés par les votes des métropolitains souvent fonctionnaires installés chez eux qui soutiendront le rattachement à la France.
La question qui se pose est donc de savoir qui a le droit de choisir le devenir du territoire : Uniquement les natifs descendants des premiers habitants et les caldoches descendants des colons ? Ou toute la population, y compris les métropolitains, qui pour la plupart ne resteront qu’un an ou deux pour raison professionnelle ?
Débat houleux à l’Assemblée où le parti de Nicolas Sarkozy suit son chef et s’oppose avec force au projet de loi pourtant soutenu par le président de la République et son premier ministre. Le PS, PCF et l’UDF s’avèrent quant à eux favorables au projet de loi.
Après une intervention de François Hollande demandant au gouvernement de respecter la parole donnée lors des accords de Nouméa, Dominique de Villepin lui a répondu en ces termes : « […] Je confirme que la majorité et le gouvernement sont unis sur ce dossier […] Je souhaite, comme le président, que cette procédure puisse être menée jusqu’à son terme avant la fin de la mandature ».
La loi devrait être soumise au Congrès Constitutionnel à Versailles en janvier prochain.
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