
Des banques, compagnies d’assurances et de transports parmi les plus importantes du pays étaient sur le grill jusqu’à ce matin dans un dossier ultra sensible aux Etats-Unis : la réparation des dommages subis par les esclaves pour leurs descendants.
La cour d’appel fédérale de Chicago vient de leur annoncer qu’ils pouvaient oublier l’idée d’obtenir de l’argent ou une quelconque autre réparation.
Le trio de juges chargé de l’affaire s’est conformé au jugement antérieur, qui avait estimé que les descendants d’esclaves n’avaient aucun statut pour réclamer des réparations basées sur les souffrances subies par leurs ancêtres, qui sont prescrites depuis plus d’un siècle.
Et pourtant la prescription aurait pu être rediscutée, les juges l’ont précisé : si les demandeurs avaient pu collecter des preuves des dommages vécus par leurs ascendants, ils auraient pu avoir gain de cause.
De plus, le rapport du tribunal permet une suite possible au procès en annonçant que les plus riches corporations américaines pourraient être reconnues coupables de fraude s’il s’avérait qu’elles cachent leurs liens avec l’esclavagisme à leurs clients.
Cette affaire regroupait dix plaintes différentes déposées à travers tous les Etats-Unis.
Rappelons que les plus grands groupes américains ont été crées avant l’abolition : les compagnies organisaient et assuraient les transports d’esclaves, et se sont enrichies en consentant des prêts aux propriétaires pour leur achat.
L’accusation était basée sur ces faits précis, et envisage un appel à la Cour Suprême.
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