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Nathalie Djoumessi, créatrice de ''CoupDeMain''
19/12/2006
 

Après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur en électrotechnique en Allemagne, Nathalie Djoumessi, originaire du Cameroun, a créé il y a deux ans une entreprise de services à domicile, « CoupDeMain», qui est en plein essor
 
Par Paul Yange
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Nathalie Djoumessi  
Nathalie Djoumessi
 

Vous êtes originaire du Cameroun, y avez-vous vécu ?

Je suis née au Cameroun, j’ai fait ma maternelle et le primaire à l’école de « la retraite » à Yaoundé, puis mes études secondaires au lycée général Leclerc de yaoundé. J’ai obtenu mon baccalauréat au Cameroun.

Pourquoi avoir choisi d’effectuer vos études supérieures en Allemagne ?

En Allemagne j’avais de la famille. J’ai un oncle qui vivait là-bas, et qui m’a conseillé. Il disait qu’il y avait la possibilité de faire de bonnes études et d’être très bien formé, et ça me permettait de parler une troisième langue en plus du français et de l’anglais. Du coup il a réussi à convaincre mes parents de m’y envoyer…

En Allemagne, j’ai fait mes études à l’université technologique de Karlsruhe où j’ai obtenu un diplôme d’ingénieur en électrotechnique, avec une spécialisation en télécommunications.

Pensiez-vous vous lancer dans la création d’entreprise quand vous faisiez vos études, comment vous est venue cette idée ?

Oui , j’ai toujours souhaité créer une société , et mon père me dit à ce sujet que je suis une entrepreneur née parce que déjà au Cameroun j’aimais tout ce qui avait trait à la vente, le contact avec les gens, j’avais déjà des projets de création de structure au Cameroun qui n’ont pas vu le jour car j’étais trop jeune à l’époque. Pendant mes études en Allemagne j’ai monté un projet de cybercafés, au tout début de l’avènement des cybercafés au Cameroun, quand ceux-ci étaient encore rares.
Je suis allée au Cameroun en 1998 et j’ai créé un cybercafé, j’ai monté les réseaux et paramétré les ordinateurs moi-même. Ça m’a permis de voir que j’étais capable de mener un projet jusqu’au bout. J’avais même déjà embauché trois personnes en un mois et je faisais quelques bénéfices.

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C’était un premier test en quelque sorte. Est-ce que cette expérience vous a servi par la suite pour la création de « CoupDeMain » ?

Cette expérience m’a servi au niveau de l’informatique, des réseaux, la maîtrise de certains logiciels, de la maintenance informatique. Elle m’a servi aussi pour la création de « CoupDeMain» car quand on démarre on n’a pas forcément beaucoup de moyens. Je m’occupe moi-même tout ce qui concerne les réseaux, la maintenance informatique dans la structure, ce qui me permet de diminuer mes coûts.

Pourquoi avoir choisi de créer « CoupDeMain », une entreprise qui opère dans les services aux particuliers ? pourquoi ce domaine ?

Après l’Allemagne, je suis arrivée en France dans le but de faire un DEA en micro électronique, que j’ai fait et obtenu à l’université de Nancy. C’était au moment où le ministre de la cohésion sociale Jean-louis Borloo dopait le domaine des services à domicile. Je me suis rendue compte qu’il y avait un réel potentiel dans ce domaine parcequ’une mesure incitative qui était une réduction fiscale de 50 % avait été créée. Elle permettait de facturer au client un montant déductible à 50 % de ses impôts, ce qui représentait un réel avantage pour les entreprises de ce secteur. Je me suis dit que les gens allaient accrocher et je me suis lancé dans ce domaine d’activité qui est très porteur.

 
 

Est-ce qu’au cours de la création de « CoupDeMain » vous avez rencontré des difficultés particulières sachant que vous êtes noire et que vous avez une nationalité extra-européenne ?

J’ai connu quelques problèmes, mais je suis quelqu’un qui ne laisse pas les obstacles m’empêcher d’arriver à mon but. A la préfecture, la personne qui s’occupait de mon dossier avait une mauvaise information : on m’a dit qu’il était impossible de créer une entreprise avec un statut étudiant, et pourtant c’est bien possible. Il suffit de monter un dossier. Je suis allé sur le site Internet du ministère de l’économie et des finances et j’ai constitué mon dossier moi-même que j’ai déposé en préfecture.

Finalement on m’a donné mon statut de commerçant pour pouvoir créer une société et devenir de gérant de cette société.

Au moment de l’immatriculation de la société au greffe, j’ai aussi connu quelques problèmes. On m’a dit qu’on ne connaissait pas de sociétés qui opèrent dans les services à domicile, c’est à dire dans mon domaine d’activité, et qu’il n’y avait que des associations qui faisaient du service à domicile !ou alors des société d’intérim !

Ils ont refusé de m’immatriculer jusqu’à ce que je puisse aller sur Internet trouver un rapport de la Dares qui expliquait bien ce qu’étaient nos services, qui disait que les entreprises de services à domicile existaient et qu’elles avaient un statut de prestataire de services.

Grâce à ce rapport, j’ai pu infléchir le Centre des Formalités des Entreprises qui m’a immatriculée. Par la suite, ça a été beaucoup plus facile pour les autres. Je pense que le fait d’être Noir peut créer des problèmes, mais le manque d’information de nos interlocuteurs dans l’administration fait qu’ils nous opposent un rejet, mais ça n’a pas forcément un lien avec la couleur de peau ou la nationalité.

Quelles sont précisément les activités de "CoupDeMain" ?

On travaille principalement dans le placement de personnel à domicile, femmes de ménage, baby-sitters, professeurs à domicile pour le soutien scolaire, jardiniers pour les petits travaux de jardinage, étudiants pour tout ce qui est l’initiation à l’informatique. « word excel » pour les personnes âgées, le dépannage informatique également et puis des petits travaux de bricolage.


Comment avez-vous fait pour décrocher vos premiers clients ?

Au moment où j’élaborais mon business plan, j’avais déjà fait une étude de marché et j’avais déjà des clients potentiels à ce moment là et ce sont eux qui ont été mes premiers clients. Ils résidaient dans la ville où je vivais à l’époque.

Donc vous n’avez pas eu trop de difficultés entre le moment où vous avez créé votre entreprise et puis son fonctionnement au quotidien ?

Si. Au moment où on crée l’entreprise, il y a beaucoup de choses qu’on ne sait pas. On ne sait pas si les tarifs sont adaptés, on accepte tous types de clients, mais il est important de savoir que pour que l’entreprise grandisse il faut regarder la marge plutôt que le volume en terme de clients. Il vaut mieux avoir moins de clients qui rapporteront une marge plus confortable que d’autres qui paieront un tarif peu élevé et pour lesquels on aura peut être du mal à trouver des intervenants.

Des collaboratrices de "CoupDeMain"  
Des collaboratrices de "CoupDeMain"
 

Actuellement comment fonctionne votre structure ?

On compte près d’une soixante d’intervenants qui travaillent avec l’entreprise, trois salariés permanents, et on a réalisé un chiffre d'affaires mensuel de 28 000 euros en octobre 2006. C’est un bilan satisfaisant après deux ans d’existence.

Comment réagissent les gens qui viennent vous voir et réalisent que vous êtes une jeune femme africaine ?

Très bien. Nos clients sont des couples avec des revenus élevés, souvent des cadres, et je pense que les cadres ont l’esprit ouvert et pour eux ce qui compte c’est la qualité du service. On a une vraie relation de proximité avec nos intervenants et avec nos clients, ce qui fait que nous réussissons à gérer les conflits qui peuvent survenir.


Quel bilan tirez vous de cette aventure qu’est la création d’entreprise ?

Ce que je peux dire c’est que la création d’entreprise est une merveilleuse aventure humaine, qui permet de créer des emplois, de contribuer au développement du pays dans lequel on vit. « CoupDeMain » services est une structure qui a vocation à s’agrandir. On fera dans d’autres domaines, et peut-être que je créerai une structure au Cameroun dans un autre domaine. En France je pense également me diversifier d’ici trois à cinq ans ;

Quels conseils donneriez-vous à des africains ou des personnes issues des minorités qui voudraient créer leurs entreprises ?

Il ne faut pas hésiter, il faut aller aux salons de la création d’entreprise (deux par an je crois), se rapprocher des boutiques de gestion dans lesquelles on peut avoir des prêts d’un montant de 5000 à 10 000 euros.

Il faut se faire encadrer. Je pense qu’il serait bien de créer un réseau de chefs d’entreprise africains. Ça permettrait justement que les plus jeunes qui souhaitent créer une entreprise puissent être parrainés. Je serai prête à donner de mon temps et s’il y a un réseau d’entrepreneurs africains, je serai prête à prendre un poulain que j’encadrerais dans la mesure du possible.


Contacts

www.uncoupdemain.fr

nathalie@uncoupdemain.fr

CoupDeMain
7 rue Rochebrune
75011 Paris
tél. 01 43 14 06 79

       
Mots-clés
afrique   cameroun   
 
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