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«CONTRIBUER A FAIRE DE L’AFRIQUE UNE TERRE D’OPPORTUNITES»
Utopie ou réalité ?
Organisée à la fin du mois de novembre à Hammamet (Tunisie), la conférence internationale africaine «Contribuer à faire de l’Afrique une terre d’opportunités» a soulevé différentes problématiques. L’Afrique bouge certes, mais le continent doit atteindre son plein régime. Pour cela, il faut une certaine unité, l’on peut se demander si demain est le bon jour…
Le rapport de la Commission pour l’Afrique intitulé «Notre intérêt commun» a déclaré que les «premiers signes émergent montrent que les choses sont en train de changer… (que) la guerre a cédé la place à la paix dans beaucoup de pays… (qu’une) nouvelle génération de politiciens émerge, (de même qu’un) nouvel engagement pour le bien commun des population».
La Commission a été soutenue dans ses dires par différentes statistiques. Plus de deux tiers des pays de l’Afrique sub-saharienne ont tenu des élections démocratiques ; l’inflation est à un cinquième de ce qu’elle fut il y a une dizaine d’années. Plusieurs pays ont atteint un taux de croissance moyen de 5,4 % et, d’ici la fin de l’année 2006, une douzaine de pays africains atteindraient les 7 % de taux de croissance. D’autre part, 24 pays africains ont signé pour que leurs progrès soient évalués par leurs pairs dans le cadre du Mécanisme Africain d’évaluation par les Pairs (MAEP).
C’est en tenant compte de tout cela, que Enda Tiers Monde et Lead Afrique Francophone ont organisé, dans le cadre de son programme de formation sur le développement durable, une conférence internationale sur le thème : «Contribuer à faire de l’Afrique une terre d’opportunités : l’Afrique progresse, progressons avec elle». Cette conférence a eu pour principaux objectifs de contrebalancer la perception que les pays du Nord, en particulier les investisseurs, ont de l’Afrique, en valorisant les progrès réalisés à différentes échelles et dans des domaines divers comme l’économie, la gouvernance etc., de soutenir les efforts consentis par la société civile et le secteur privé africain en vue de promouvoir un environnement économique et social plus favorable aux investissements et au développement durable etc, et explorer les opportunités de partenariat entre les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile africaine pour faire de l’Afrique la nouvelle terre d’opportunités du siècle en cours. |
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Placée sous le parrainage de Donald Kaberuka, président du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), la conférence a vu l’intervention d’éminents spécialistes. Dans le changement en perspective, Carol Pineau (journaliste au «Washington post») a montré son documentaire «Africa Open for Business», reflétant les réussites et les défis d’une génération émergente de jeunes leaders. Aminata Traoré, elle, a eu en charge la présentation du leadership, dont la première étape est le développement d’un ethos en matière d’autorégulation. Edouard Yao, Raphaël Ndiaye, Jean Bosco Butera se sont concentrer sur les décisions concrètes et positives qu’un leader peut prendre pour faire avancer la paix et la sécurité en Afrique. L’Afrique et les médias a été le lot de Susan Lobe et Dapo Oyewole qui ont dû expliquer comment les leaders doivent s’engager avec les Africains et les médias extérieurs. Quant à la promotion de la compétitivité en Afrique, cela a été le thème de Michael Issa Mah’Moud, Ndey Isatu Njie et Marie Angélique Savané.
L’artiste sénégalais Kalidou Kassé, qu’on surnomme également le pinceau du Sahel, a créé, à l’occasion de cette conférence, une installation ainsi qu’une toile représentant l’Afrique en marche face à la mondialisation. Dans son installation, l’artiste a montré que les Africains étaient comme des pigeons et qu’il était pris au piège dès que l’Occident leur propose de l’aide.
Pour en revenir au thème de la conférence, on peut se demander si la prise de conscience est réelle ou utopique. Il faut déjà que l’unité africaine se fasse avant de penser à faire de l’Afrique une terre d’opportunité. Or, pour que cette unité soit réelle il existe des critères dont il faut tenir compte : éradiquement de la misère, de la pauvreté, des maladies, stabilité politique, sociale etc. Il faudra du temps pour que l’Afrique soit la terre d’opportunités. Mais on peut commencer à construire le chemin que les enfants de l’Afrique continueront de leurs mains ; il suffit pour cela que nos têtes pensantes, nos intellectuels arrêtent de palabrer et passent à l’action proprement dite. |
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