
Jean-Marie Le Pen, leader du Front National, parti d'extrême-droite avec lequel il occupe le devant de la scène depuis une vingtaine d'années a annoncé disposer actuellement de 400 signatures (ou parrainages) d'élus.
Tout candidat doit disposer de 500 signatures pour pouvoir prétendre être président de la république française.
"Je pense avoir passé la barre des 400", a déclaré le président du Front national sur BFM. Mais je ne me satisferai qu'au-delà de la barre de 600 car je crains toujours des retournements de dernière minute", a-t-il ajouté.
Comme à son habitude, le Front National a joué aux victimes en annonçant il y a quelques semaines être victime de manipulations qui risquaient d'empêcher son président de recueillir les 500 signatures.
Le parti a aussi adopté une nouvelle stratégie plus "rassembleuse", en dévoilant il y a quelques jours une affiche presque "black blanc beur", le parti voulant signifier que même les français de toutes les couleurs pourraient être bienvenus en son sein, un discours plutôt nouveau et pour le moins inattendu.
Jean-Marie Le Pen se présente ainsi sous un jour moins "extrêmiste", évitant les dérapages qui ont été sa marque de fabrique à une époque pas si lointaine. Il espère ainsi se donner des airs de candidat tout à fait "comme les autres".
Enfin, le leader du FN bénéficie de quelques ralliements pour le moins surprenants comme celui de l'humoriste dieudonné qui naguère encore combattait le FN à Dreux, et affirme avoir été manipulé à l'époque. En 2002, alors que tout le monde attendait Chirac et Jospin, Le Pen avait créé la suprise en accédant au second tour. Et en 2007 ? |